Cela fait trois mois aujourd’hui qu’Haïti n’a plus de président. Dans la nuit du 6 au 7 juillet, un commando armé est entré dans la résidence privée de Jovenel Moïse et l’a assassiné. Grièvement blessée par balles lors de cette attaque, son épouse a répondu, hier, mercredi 6 octobre, à l’invitation du juge d’instruction pour répondre à ses questions, en qualité de témoin. Les commanditaires de ce meurtre n’ont toujours pas été identifiés.
Martine Moïse est arrivée sous haute protection policière au parquet de Port-au-Prince et elle a surtout été en permanence entourée de plusieurs gardes du corps étrangers lourdement armés.
Après plus de trois heures d’audition dans le bureau du juge Garry Orélien, l’ancienne première dame a plaidé pour une participation large à cette procédure judiciaire. « J’encourage tous les gens à répondre aux questions qu’on aurait à leur poser. Tous ceux qui auraient des informations : anticipez et venez ici afin que l’on puisse avancer et qu’on puisse identifier ceux qui ont fait ça. »
« Tout ce que je cherche et que j’attends, c’est la justice »
« Si vous avez des informations sur quelqu’un qui fait l’objet d’un avis de recherche, partagez-les afin que cette personne soit amenée devant le juge et que l’enquête puisse déterminer si cette personne est innocente ou coupable, afin que l’on arrive à une conclusion. Tout ce que je cherche et que j’attends, c’est la justice », a conclu Martine Moïse.
L’épouse du président assassiné s’est déclarée prête à répondre à toute invitation d’un juge, quel que soit le dossier. En revanche, elle n’a pas répondu sur son ambition de se présenter comme candidate à la prochaine élection présidentielle.
Rfi