Cela fait deux ans qu’ils n’étaient pas redescendus dans la rue. La «Manif pour tous» a donné rendez-vous à ses fidèles ce dimanche 16 octobre à Paris pour battre de nouveau le pavé, pour la huitième journée de mobilisation. Si la revendication de départ était l’abolition du mariage homosexuel, les revendications du mouvement ont désormais un peu évolué.
La Manif pour tous veut refaire parler d’elle à quelques mois de la présidentielle et les manifestants se sont rassemblés porte Dauphine à Paris pour gagner le Trocadéro, sous le soleil. Dans le ciel, de gigantesques ballons roses et bleus, les couleurs du mouvement qui représentent les petites filles et les petits garçons. Des cars ont été affrétés de toute la France pour faire venir les manifestants à Paris et même de Belgique, car cette marche aujourd’hui est une nouvelle démonstration de force pour le mouvement qui ne s’était pas manifesté dans la rue depuis deux ans, et entend peser sur la vie politique.
Nous entrons en campagne pour la famille, a insisté la présidente de La Manif pour tous Ludovine de La Rochère, rapporte notre envoyé spécial dans la manifestation Pierre Olivier. L’objectif est donc de coller au tempo politique et bien sûr à la présidentielle de 2017 qui se prépare. Les manifestants veulent montrer qu’il faudra composer avec leurs idées et que les candidats, selon l’ampleur de la mobilisation, ne pourront pas faire l’impasse sur la question de la famille qu’ils défendent. Certains responsables politiques ont d’ailleurs annoncé leur participation comme la députée Front National du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen.
PMA et GPA dans le collimateur
Une partie de la Manif pour tous continue à réclamer l’abrogation du mariage pour les couples homosexuels, point de départ de son combat, mais force est de constater qu’avec le temps, le texte soutenu par Christiane Taubira est entré petit à petit dans les moeurs et la revendication rencontre un écho moins puissant qu’en 2013.
Pour continuer à rassembler le mouvement a changé donc de cap de quelques degrés et met désormais l’acent sur le thème de la filiation. Dans le viseur : la procréation médicalement assistée (PMA) ainsi que la gestation pour autrui plus connue sous le nom de GPA.
rfi