vendredi 22 novembre 2024
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20 janvier 1961- 20 janvier 2021 : une célébration sur fond de dégagisme.

La France est invitée à plier bagage et la demande sera remise à son ambassadeur au terme du rassemblement organisé à cet effet. Demain mercredi 20 janvier 2021, le Mali notre pays, célèbre les 61 ans du départ du dernier soldat français de notre pays, laissant la place à une armée nationale avec pour mission la défense du territoire national et la protection des populations et leurs biens.

 

Triste souvenir ! 61 ans après, le constat est amer, puisqu’humiliant et insultant. En lieu et place d’une armée nationale fortifiée et aguerrie aux métiers des armes, notre pays est malheureusement devenu le champ d’expertise de forces étrangères venues à notre secours. La France qui à la limite avait été chassée de manière fort désagréable, est revenue en fanfare saluée et idolâtrée en 2013, accueillie en sauveur de la mère patrie. Elle n’est pas la seule force aux côtés ou à ses flancs, une force onusienne, mais aussi et surtout des forces des pays amis, celle de l’Europe et de l’Afrique. En terrain conquis ou presque. Perçue comme les amis qui venaient mettre fin au cauchemar  que nous vivons depuis la chute du régime libyen et l’invasion de notre pays par la horde islamiste, la situation s’est empirée au point que les amis maliens de la France de 2013 sont devenus les pires ennemis. Plus d’un jour sans que ces amis ne réclament son départ pur et simple du territoire national. La France, entendons-nous ça et là, est devenue une force d’occupation plus occupée à se propres affaires qu’à libération de la mère patrie. Kidal serait plus française que malienne, chuchoterait-on depuis. Et la guerre qui concernait les régions du nord s’est métastasée. Aucune région n’est épargnée, seule Bamako la Capitale, connaît une certaine accalmie, une certaine souveraineté. Et, c’est dans ce climat fort délétère que des Maliens d’un nouveau Mali se sont décidés à lancer leur appel, à savoir le départ de la force française qui ne répondrait plus à la mission, celle de libérer le pays. Ce rassemblement fort rageur pour une autre catégorie de Maliens, notamment la nouvelle classe dirigeante, se tiendra demain mercredi 20 janvier. Un anniversaire lourd de symboles. L’appel serait-il entendu ? Les politiques d’opposition en France et l’opinion nationale française resteraient-ils aphones à cette injonction si ce 20 janvier d’une autre nature attirait des milliers de Maliens sur le boulevard de l’indépendance ?

Diam Yalti

Djibril Coulibaly

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