Ou la France s’en ira pour de bon de notre territoire de Kayes à Kidal ou elle fera les choses comme elles se doivent. Du côté du Mali et des Maliens, la question aujourd’hui est de savoir ce qui adviendrait du Mali si la France acceptait de plier bagage.
Les Maliens seraient-ils en mesure de se prendre en charge en assurant leur propre sécurité ce qui sous-entend la guerre ouverte contre le terrorisme et n’attendant d’aucun autre pays un engagement direct sur les différents théâtres d’opérations ? En demandant le départ de la France pour l’arrivée de la Russie, les Maliens savent seulement ce qu’ils font en ignorant tout le risque que cela entrainerait non seulement pour le pays, mais aussi pour la sécurité sous-régionale. Qu’est-ce qui nous fait croire qu’en faisant partir la France, les Russes tomberaient directement du ciel le même jour? Ben le cerveau et le mouvement qu’il dirige, mesurent-ils la dimension de leur choix? Le CNT, quoique mal indiqué à réagir en lieu et place de Ba NDaou, a-t-il une raison suffisante pour désavouer l’un de ses membres et si oui laquelle. L’armée malienne qu’on dit à tout bout de champ en montée de puissance n’est-elle donc pas suffisamment fortifiée pour assurer la sécurité nationale du pays? Les partisans du départ de la France du Mali se disent prêts, des amis à eux sont déjà là et préparent activement l’évènement. Au nombre de ceux-ci le sémillant Kemi Seba, le défenseur de toutes les causes noires, ou peut-être de toutes les batailles politiques contre la France. Autre question, autre inquiétude, la Russie après son intervention en Centrafrique gagnerait-elle à couper tout ce qui ressemblerait à du bois sous les pieds de la France? Pour quel enjeu? Elle n’a pas éradiqué la rébellion dans ce pays. Et comment va-t-elle s’y prendre pour la réussir chez nous au Mali? En attendant le jour fatidique du 20 janvier 2021, les partisans du Mali français s’activent eux aussi en espérant que le groupe de Ben le Cerveau presse de tout part, renoncerait à une manifestation qui jouerait énormément sur l’opinion publique française et pourquoi pas sur l’internationale. Et si c’était le cas, la France se sentirait fort humiliée et serait obligée à une action en réponse à la demande. Déjà avec l’injonction de Ba Daou et les questionnements qui assaillent autour de la frappe mortelle de Bounti, la France ne serait pas suffisamment humiliée ?
À suivre
Alpha Bilal.