Le Président de l’Association des Commerçants Détaillants du Marché Rose et Alentours pour le Développement (ACDMRAD), Sékou Abdel Kadre Sangaré a animé une rencontre avec les membres de ladite association afin de réclamer au Président de la CCIM, Youssouf Bathily de tenir sa promesse des 20 000 000 FCFA de 2017 et 2020 lors des incendies du Marché Rose aux victimes, et aussi leur non-accompagnement et non considération dans le cadre de la pandémie à coronavirus, alors qu’ils ont subi de pertes énormes. C’était jeudi 7 janvier 2021, dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
Au cours de cette rencontre, le principal conférencier, M. Sékou Abdel Kadre Sangaré était entouré par Mme Sali Coulibaly, M. Bassékou Dionface, M. Badra Aliou Koné, ainsi que plusieurs autres victimes des incendies de 2017 et 2020 du Marché Rose.
Selon les dires du conférencier, Sékou Abdel Kadre Sangaré depuis 2017, après l’incendie du Marché Rose, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) avait promis de donner la somme de 10 000 000 FCFA aux victimes, alors que jusqu’à présent la promesse n’a pas été tenue. Ensuite en 2020, après l’incendie il a encore promis une nouvelle fois 10 000 000 FCFA aux victimes du second incendie.
Il a expliqué que la CCIM les avait contactés pour mettre en place une commission, mise en place à la Mairie du District de Bamako, afin d’apporter un soutien aux victimes : « la Mairie a donné de l’argent à la commission d’incendie qui l’a partagé entre eux. Il y avait un problème entre cette commission et la Chambre du Commerce. C’est pourquoi elle a refusé de donner de l’argent à ladite commission. Le président de la CCIM, Youssouf Bathily a promis de donner 10 millions de FCFA aux commerçants victimes. La commission incendie qui ne croyait pas à cette promesse a détourné 10 millions de FCFA dans l’argent à sa possession. Toutes les victimes sont au courant de ces faits. La CCIM aussi n’a pas donné ses 10 millions de FCFA pour des raisons de mésententes avec la commission ».
Il a souligné que finalement la CCIM a pu recenser toutes les victimes avec un huissier depuis 2017, aussi avec celui de 2020, les victimes ont été recensées et les 10 000 000 FCFA promis ont été débloqués. Mais, il reste à savoir : où sont passés les 10 millions de 2017 et les 10 millions de 2020, qui doivent être partagés entre les victimes ?
« Nous n’allons pas nous laisser faire dans cette affaire. Cet argent ne peut pas disparaitre dans la nature. Nous exigeons que les 20 millions soient partagés entre les bénéficiaires », a-t-il insisté.
Il a ensuite rappelé que, s’agissant de l’élection à la présidence de la CCIM, les commerçants détaillants, qui sont majoritaires n’ont pas été pris en compte, grâce aux conditions posées, comme l’exigence de posséder certains documents dont : s’inscrire à l’INPS.
À l’en croire : «nous demandons simplement de nous autoriser à participer à l’élection du Président de la CCIM. À défaut, si on n’a pas été considéré dans cette élection, on va créer notre propre chambre, après cette élection, car cette présente ne nous représente pas. Cette chambre est prise en otage, par le Patronat et la CCIM, qui ont acheté des immeubles au Grand marché et les traitent avec le Gouvernement ».
Le Président de l’ACDMRAD a déploré la répartition des voix des électeurs au cours de cette présidence de la CCIM par ceux qui ont des patentes réelles seront représentés par 50 personnes et les commerçants détaillants par 5 personnes, qui est une discrimination totale.
Il a poursuivi que la Rue marchande a été annulée pour cause de la pandémie à Covid-19, alors que des sommes ont été investies : « Ç’a été une grande perte pour nous, car sans accompagnement ni considération de la part de la CCIM et du Gouvernement. À cet effet, nous demandons pour la même cause de la pandémie de reporter l’élection de la CCIM ».
Aïssétou Cissé