dimanche 24 novembre 2024
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Destin scabreux du Mali : deux coups d’État, deux terribles erreurs !

Le Mali, depuis son accession à l’indépendance, a toujours été confronté à d’énormes difficultés, la problématique liée aux renversements de pouvoir notamment. Les terribles coups d’État qui ont freiné notre développement, ceux de 2012 et de 2020.  

 

En 2012, c’était l’inévitable erreur ou l’erreur fatale que commettaient les militaires surnommés les bérets verts. Dans leurs conditions de disgrâce, mouraient évidemment dans des conditions piteuses sur le théâtre des opérations au nord. Feu l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) appartenait à une entité militaire surnommée les bérets rouges. Les bérets verts étaient les plus représentés au théâtre des opérations. D’où cette idée d’accorder plus de privilèges à une entité. Hélas, la crise en Libye, d’ailleurs, a eu pour conséquence la chute du régime de Mouammar Kadhafi et sa mort. Ce qui a ensemencé toute l’Afrique, et a fait que la rébellion dans notre pays s’est réveillée de la manière la plus dangereuse possible. Les nombreuses attaques au nord qui ont entrainé la mort de plusieurs de nos Famas ont instigué le coup d’État de mars 2012. Et cela a été la pire des erreurs que notre pays ait connues. Le coup d’État le plus regrettable ; et pire, dans la démocratie, crime imperceptible qui surgit. Le capitaine Amadou Haya Sanogo s’était alors proclamé Chef de la Junte militaire. Depuis, le pays s’est rassis sur les deux genoux. La souffrance des citoyens a commencé depuis cette date, c’est le coup d’État le plus ignoble et regrettable que notre pays ait connu. Sept (07) ans après, les choses se sont compliquées davantage. Avec l’arrivée du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, démocratiquement élu en 2013 après la transition, la gestion de l’État et surtout la corruption se sont amplifiées. Au lieu d’une gestion globale et impartiale de l’État, on a assisté à une gestion plus familiale et plus personnelle. Le 18 août 2020, une mutinerie s’est éclatée à Bamako, certains militaires ont jugé nécessaire d’intervenir en mettant fin à son régime. Et cela, après les nombreuses sorties du M5-RFP qui demandait aussi sa démission pure et simple. Puis une troupe de colonels a obligé IBK à la démission. Depuis, l’espoir reconnu s’effrite au fil du temps avec des événements auxquels se livrent ces colonels amoureux du pouvoir. Et pourtant, « pas amoureux » selon leurs propres dires, après le renversement du régime contre un président démocratiquement élu.

Moriba DIAWARA

Djibril Coulibaly

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