Le représentant du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Boubacar Gouro Diall, Conseiller technique a présidé la cérémonie d’ouverture de l’Atelier Sous-régional de Consultation sur la Vision Post 2020. C’était hier lundi 7 décembre 2020, en présence du Chef de bureau national de la CEDEAO au Mali ; du représentant résident de la CEDEAO ; ainsi que des membres des délégations venues du Burkina et du Niger.
À l’entame de son intervention, le représentant résident de la CEDEAO au Mali a précisé que cette présente cérémonie concerne les régions du Sahel, dont : le Mali, le Burkina et le Niger. Elle marque le début des consultations sous-régionales pour l’élaboration d’une vision partagée qui conduira les actions de l’organisation commune, à l’horizon 2050.
Selon lui, Les Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation, conscients de la nécessité impérieuse d’encourager, de stimuler et d’accélérer le développement économique et social de nos États pour améliorer le niveau de vie de leurs peuples, ont adopté en 2007 la vision 2020 en vue de : « créer une région sans frontières, pacifique, prospère et cohérente, fondée sur la bonne gouvernance, où les gens peuvent accéder à d’énormes ressources et les exploiter en créant des possibilités de développement durable et de préservation de l’environnement ».
À l’en croire, les chefs d’État et de gouvernement étaient convaincus que la promotion du développement économique harmonieux des États requérait une coopération et une intégration économique efficaces.
« En jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, nous pouvons affirmer que des progrès ont été réalisés dans notre sous-région faisant d’elle l’une des meilleures Communauté Économique régionale (CER) en Afrique. Oui, des progrès ont été réalisés, car ces 10 années écroulées ont permis de créer les bases et les conditions indispensables pour la réalisation de cette vision. Le Développement étant un processus organisé, il a été mis en place des cadres fonctionnels de travail impliquant des départements compétents, avec l’appui des bureaux nationaux pour faire évoluer l’agenda de la sous-région dans des domaines très diverses comme les infrastructures, l’éducation, l’agriculture, le commerce, l’industrie, la gouvernance, la justice, la sécurité, etc. » a-t-il laissé entendre.
En effet, la Vision 2020 de la CEDEAO et son Cadre stratégique prennent fin le 31 décembre de l’année en cours. C’est dans cette perspective qu’en décembre 2018, une Feuille de route pour l’élaboration de la Vision post 2020 de la CEDEAO a été approuvée par le Conseil des Ministres de cette organisation lors de sa 81e session communautaire 2016-2020, ordinaire tenu Abuja, République Fédérale du Nigéria. Cette feuille de route prévoit, entre autres, de consultations nationales des parties prenantes dans tous les États membres afin de recueillir leurs attentes en vue de leur prise en compte optimale dans le nouveau document de planification stratégique en gestation.
Pour le représentant du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, l’objectif global des consultations est de s’assurer que la vision post 2020 de la CEDEA reflète les besoins réels et les aspirations profondes des Africains de l’Ouest, avec pour objectif ultime est de créer une Région sans frontière, paisible, prospère et cohérente, bâtie sur la bonne gouvernance et où les populations ont la capacité d’exploiter ses énormes ressources par la création d’opportunités de développement durable et de préservation de l’environnement. Elle s’articule autour de cinq (5) piliers, à savoir la mise en valeur des ressources de la région, la paix et la sécurité, la gouvernance, l’intégration économique et monétaire et la croissance du secteur privé.
Il a rappelé qu’à l’issue de ces deux précédents ateliers de consultations nationales, les aspirations des forces vives et des administrations centrales et déconcentrées du Mali pour la vision 2050 sont entre autres : « la restauration de la paix et de la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire de la CEDEAO ; la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et financière ; la réalisation d’infrastructures sociales de base ; la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO ».
Il a noté que ce présent atelier est d’une Importance capitale, car il vise l’atteinte des objectifs généraux pertinents obtenir le point de vue des populations de la région Sahel sur les réalisations de la CEDEAO aux niveaux national et régional au cours de la mise en œuvre de la Vision 2020 de la CEDEAO ; comprendre les défis de développement de la sous-région ; identifier les priorités de développement spécifiques de la sous-région pour l’après 2020.
Durant les deux jours, l’examen et la proposition seront faits sur les principales thématiques : « l’intégration économique et monétaire ; les affaires politiques, la paix et la sécurité ; le développement des infrastructures ; le renforcement des capacités institutionnelles ; le développement socio-économique ».
Aïssétou Cissé