La partie gouvernementale a organisé un point de presse mercredi dernier par rapport à leur rencontre avec les Syndicats des administrateurs civils dans laquelle elle soutient avoir fait un effort envers ceux-ci. La réplique des administrateurs ne s’est pas fait entendre, le samedi dernier ils ont répondu à ce point de presse des autorités. La plateforme commune des syndicats des administrateurs demande la satisfaction totale de leurs revendications au risque de ne plus reprendre le travail.
Par un point de presse du mercredi 11 novembre dernier, les autorités ont rapporté qu’elles ont pu trouver une porte de répit avec les administrateurs civils. Pourtant, de l’autre côté, les administrateurs civils ont démontré que sur les onze points des revendications, deux petits points qu’ils qualifient de mineur par rapport aux autres revendications ont été consentis par les autorités. Dans cette guerre de lutte en distance, qui a raison et qui a tort ? La réponse à cette question est difficile à concevoir. Cependant, la plateforme commune des syndicats des Administrateurs Civils avec preuve à l’appui ont pu démontrer qu’avant cette grève illimitée ils avaient déposé un préavis de grève de 360 heures lors des négociations du 23 et 24 octobre dernier et que la partie gouvernementale a montré sa mauvaise foi dans la gestion des préavis de grèves obligeant les Syndicats administrateurs civils de signer un procès-verbal de non-conciliation le même jour. Plus loin on peut observer que les administrateurs civils sont le corps que n’a pas jusque-là eu une prime de salaire. Et depuis plus de vingt ans, les autorités parlent d’une normalisation des conditions de vie des administrateurs, et jusque là, le constat amer est présent et ce n’est plus un secret de polichinelle pour personne. Notamment avec la nomination d’un commandant au poste de préfet de Niono et sans foi du gouvernement de transition qui démontre qu’ils ne veulent pas trouver une solution amiable à la gestion de la grève illimitée. Tout ceci prouve que la réussite de cette transition ne tient qu’à un seul fil. Au regard de tout cela, l’organisation de l’organe de la transition déchire plus d’un dans le pays, et les partis politiques ne veulent plus participer à cet organe. Tandis que les sociétés syndicales aussi se mobilisent à boycott la réussite de cette transition. Si l’UNTM déclenche sa grève, en plus de celle des administrateurs civils, que restera-t-il de ce pays ?
Lansine Coulibaly