Le Colonel-Major à la retraite Ba Daou a été désigné ce lundi 21 septembre comme le nouvel homme fort du Mali. C’était à la faveur d’une assise du Collège transitoire chargé de choisir le président de la transition. Face à l’urgence, une union sacrée ne saurait être de trop.
Le choix de la personne de Ba Daou comme président de la transition dans notre pays ne serait pas fortuit ; il est connu pour sa rigueur et son franc-parler face à des situations d’injustices. Cet officier à la retraite, droit dans ses bottes, est un patriote intègre. La junte Assimi Goïta l’a choisi alors qu’il était dans son champ. Des hommes en tenue sont venus le chercher. Comme pour dire tout simplement qu’il n’était au courant de rien par rapport à sa désignation selon une source très proche de sa personne. Ba Daou, personnalité pour l’heure, qui fait l’unanimité selon nos sondages au sein de la population civile ; et certainement dans le cas des militaires.
Les concertations nationales du 10, 11 et 12 septembre pour l’organisation de la transition à l’issue de laquelle une transition de dix-huit (18) mois a été décidée. L’objectif du président et du vice-président de la transition sera sans l’ombre d’un doute de redresser et d’offrir un chemin au Mali ; un chemin de bonne gouvernance, le bon chemin. À travers notamment un changement de système qu’attendent impatiemment les Maliens. C’est la raison pour laquelle l’union sacrée doit être le cure-dent de chacun autour bien évidemment de ses personnalités désignées pour mener les affaires du pays. Le Colonel Goïta qui occupe le poste de vice-président aura un rôle prépondérant dans cette transition, surtout, côté défense comme suggère l’organisation Ouest-africaine.
Mais hélas, que peut-on craindre dans cette transition en gestation ? Les querelles nocturnes ou politiques ? Des dents bien affûtées prêtes à croquer ? En tous les cas, nos politiques en ces dernières années de démocratie ou de gouvernance dans notre pays ont montré une posture aussi malsaine, crée le désordre pour nuire chacun au projet de l’autre. C’est que nous devons éviter et faire face à l’essentiel, la refondation du Mali. En effet, une transition est censée être réussie; c’est pourquoi il ne servira à rien d’engendrer une quelconque confusion. Le Mali est dans l’urgence pour rétablir l’ordre dans ses endroits, tous ses secteurs.
Moriba DIAWARA