Le 5 septembre 2020 a été un jour marquant dans l’histoire de notre pays. Ce jour-là, beaucoup de personnalité du pays fit marquer la journée par leur présence, notamment le président de la Convergence des Forces Républicaines, Amadou Koita. Qui fut l’un des acteurs à défendre les Institutions avant le putsch du 18 août dernier. À le voir ce jour-là au Centre Internationale de Conférence de Bamako, beaucoup de personnes ont été surprises surtout dans le rang des jeunes du M5.
« Tout le monde se croit dans le vrai avec sa vérité », dirons-nous. Si hier Me Koita défendait les institutions de la République, surtout pour la première institution, c’était un droit à lui à ce moment-là. Au regard des revendications de l’opposition, il n’avait pas le choix si ce n’était de défendre son camp. Aussi il n’était pas le seul de la mouvance présidentielle à répondre à cette invitation. Chaque être se croit dans le vrai, avec sa vérité. S’il faut rester dans cette logique. Cependant, certaines personnes de l’opposition aussi doivent être marquées de la même empreinte qu’Amadou Koita. On sait que d’autres ont commencé leur périple avec le pouvoir d’IBK, puis sont sortis de cette lutte d’appartenance, pour ainsi dire, afin de mettre le Mali au-dessus de tout. C’est dans cette optique qu’inscrit cette journée d’ouverture de la concertation Nationale. Si par exemple la junte a bien achevé la lutte, et avait décidé de ne pas organiser un atelier entre les forces vives de la nationale, que pourrons-nous imaginer ? Il faut que la population malienne, surtout à commencer par les jeunes du mouvement du 05 juin- Rassemblement des Forces Patriotique, comprennent que toutes les personnes qui étaient présentes ce jour-là au CICB ne sont pas leurs ennemis, mais plutôt des frères qui viennent pour bâtir avec eux un nouveau pays. Après plus de trois décennies dans la mauvaise gouvernance, n’est-il pas temps pour nous, Maliens, de mettre nos différends de côté et regarder dans la même direction ? Si un échec venait de se produire, que Dieu nous éloigne de cela, ça serait sur nous que les problèmes vont tomber. Donc, pour éviter que cela n’arrive, donnons-nous les mains pour bâtir ce nouveau Mali, dont nous rêvons tous, si réellement c’est notre intention. À cœur vaillant, rien n’est impossible, dit-on. Si nous voulons rassembler un pays émergence comme le Rwanda ou comme un pays plus discipline en Afrique, acceptons donc que le meilleur soit nordiste ou sudiste, peu importe! Qu’il soit seulement une personne qui met le Mali devant. Encore une fois de plus la présence de Amadou Koita garde tout son sens dans la rencontre du 5 septembre 2020 au CICB.
À suivre
Lansine Coulibaly