Gardera-t-il ou pas ? Ce sont les exigences ; les hautes pressions sous régionale et internationale qui amenuisent ses chances. Le Colonel Assimi Goïta serait en mauvaise position pour rester aux affaires. Les concertations nationales nous en diront davantage.
Qu’espérait-il après les concertations nationales sur la gestion de la Transition dont le contenu s’articule évidemment autour des recommandations de la feuille de route de la Transition et par lequel l’objectif sera de définir l’architecture et les organes de la transition et enfin de contribuer à l’élaboration de la charte de la transition ? Le CNSP a, par un acte fondamental N°001/CBSP du 24 août 2020 élaboré en catimini et publié dans le journal officiel de la République du Mali, proclamé le Colonel Assimi Goïta Chef de l’État. Et c’est l’article 32 de cette charte de Transition qui le stipule comme suit : « Le Comité national pour le Salut du Peuple désigne en son sein un Président qui assure les fonctions de Chef de l’État. Lorsque le Président du Comité est empêché de remplir ses fonctions, de façon temporaire ou définitive, ses pouvoirs sont exercés par un Vice- Président suivant l’ordre de préséance déterminé par le comité.Chose qui a été considérée comme une sorte d’autoproclamation par de nombreux Maliens et des forces vives de la nation. C’est une décision où cette charte de Transition élaborée en catimini, a été forte critiquée de tout bord. Alors, la question que l’on serait en droit de se poser est la suivante ; est-ce que le Colonel Assimi Goïta gardera ses fonctions du Chef de l’État au terme de ces travaux d’échanges ? Ce mois de Septembre sera sans l’ombre d’un doute décisif dans l’avenir de notre nation. Passeront-ils (les militaires ou les putschistes) la main aux civils afin que le pays retrouve son cours ? Les pressions s’accentuent. Le Conseil de Sécurité maintient ses sanctions contre le Mali. Et cela est dû à ce qui se passe actuellement dans notre pays depuis le Coup d’État contre le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, le 18 août dernier. La Cedeao maintient aussi ses sanctions tant que le pouvoir n’est pas transféré vers les civils pour gérer la Transition. En attendant ces deux jours fatidiques du 5 et 6 septembre, on se demande, ce qui sortira des concertations nationales.
Moriba DIAWARA