Cela fait déjà plus de cent jours, le temps traditionnel pour examiner les capacités d’un gouvernement nouvellement mis aux affaires, que le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, est porté disparu. Aucune lueur à l’horizon pour entretenir l’espoir de sa libération.
Quelque chose ne va pas bien, une vérité semble bien être inavouable. Le peuple réclame à cor et à cri son député, son ancien ministre, le chef de file de l’opposition nationale, l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Beaucoup avaient espéré que, compte tenu de tout ce que représente l’homme au plan national et international, IBK aurait été interpellé par ses pairs de la sous-région et le président français Emmanuel Macron au sommet du G5 Sahel qui s’est déroulé récemment en Mauritanie. Cette attente fut déçue. Pourtant, c’est au nez et à la barbe des forces du G5 Sahel, de celles de Barkhane, de la Minusma et du Mali que des individus ont enlevé Soumaïla Cissé le 25 mars dernier alors qu’il était en campagne pour les législatives. En plus, le 16 juin dernier, IBK avait solennellement annoncé que son challenger sera bientôt libéré. Depuis, rien. Ce qui a provoqué une importante mobilisation citoyenne à Niafunké, puis un meeting important organisé par le Parena à la Bourse du Travail à Bamako. Les amis de Soumaïla Cissé à Paris organiseront dans les jours à venir une importante conférence de presse pour prendre l’opinion internationale à témoin.
Sur les réseaux sociaux, les Maliens de toutes conditions expriment leur impatience et leurs craintes. Il est temps que la vérité soit dite.
Amadou N’Fa Diallo