Plus le temps passe, plus les partisans du mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) semblent être impatients face à ce qu’ils attendent des responsables de la manifestation. En effet, un quelconque changement d’idéal, hormis la démission du Président de la République, serait une véritable trahison.
Trahison, une véritable trahison. Voilà ce que nombreux partisans du mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) penseraient, surtout après la rencontre avec l’Imam Mahamoud Dicko ce mardi 30 juin au siège de CMAS. Car le M5 a fait une dernière proposition, qui serait entre autres : la dissolution de l’Assemblée Nationale ; l’installation de la Cour Constitutionnelle ; l’installation d’un Premier ministre plein pouvoir qui mettra en place un gouvernement sans l’avis d’IBK ; le PM plein pouvoir sera le représentant du Mali à l’extérieur ; IBK sera Président honorifique et tous les documents de l’accord devront porter la terminologie ‘’Président honorifique’’. En effet, certains de leurs partisans ne seraient pas d’accord pour cela, car jusqu’à présent ces derniers s’en tiennent à l’idée que le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta.
Bientôt, trois (03) vendredi sans une nouvelle manifestation ou meeting comme annoncé lors du dernier qui date du 19 juin 2020, et qui mettait en garde de façon catégorique le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Ceci étant, les couleurs redorant le blason du mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (RFP), aussi vertes qu’elles soient, seraient sur le point d’être transformées pour du bon. Compte tenu de ces états de fait, on pourrait sans l’ombre d’un doute penser que l’objectif que s’était fixé le M5-RFP pour le départ du Chef de l’État semble s’évaporer pour du bon. Le Président IBK, si on s’en tient aux propositions faites, sera dépourvu de tous ses pouvoirs. Chose qui ne serait pas une très bonne nouvelle pour notre pays, en dépit d’autres défis auxquels nous sommes confrontés en ces dernières : les attaques meurtrières au centre et au nord, la corruption galopante au sommet de l’État, etc. En tous les cas, plusieurs Maliens, ceux qui partagent sans hésiter ou sans recul les idéaux de l’Imam Dicko et ses poursuivants, feraient aujourd’hui machine arrière, car pour beaucoup cette lutte n’aurait plus de sens. Raison ou pas, car si la confiance n’exclut pas le contrôle, il faut bien savoir aussi que la méfiance en est sans doute.
Moriba DIAWARA