Est-il possible d’unifier et fédérer les idées, forces et énergies afin d’aller enfin vers le panafricanisme voulu et souhaité par les pères de cet idéal en Afrique tel que Kwamé Nkruma, Patrice Lumuba, Thomas Sankara et autres ? Oui ! Espères l’équipe d’une entreprise de BTP-Multi-Service, dénommée : Entreprise des Clubs des Ouvriers de l’Intégration Africaine avec pour sigle « COIA-MALI » Comment y parvenir ? Pour élément de réponse, notre équipe de reportage est allée à la rencontre de son Directeur Général, en la personne de monsieur Kotchené Yawouvi Paul. Suivez cet entretien plein de sens et d’espoir qu’il nous a accordé.
Qui êtes-vous pour nos lectrices et lecteurs,
Kotchené Yawouvi Paul : Je me nomme à l’État Civil, Kotchené Yawouvi Paul. Je suis de formation diplômé en finance et comptabilité et gestionnaire d’entreprise de profession.
Pouviez-vous brièvement nous parler de votre expérience dans le domaine des finances et de la gestion des entreprises ?
Kotchené Yawouvi Paul : Il faut tout d’abord noter que j’ai plus de 34 années d’expérience dans la microfinance et la comptabilité générale.
Comme parcours professionnel, il faut noter que j’ai occupé le rôle d’administrateur au compte de l’association des Femmes ressortissantes de Taoudéni, (AFREDET) ; directeur général adjoint de la société AUBE Afrique-Mali opérant dans l’import-export ; comptable à la nouvelle société inter Africaine d’assurance « NSIA-VIE MALI », en charge du traitement des dossiers de la banque BIM-Sa Mali ; directeur technique de la mutuelle d’épargne et de crédit des artisanats de la commune V du District de Bamako « YIRIWA », coordinateur du partenariat avec les groupes d’assurance NSIA-Vie Mali et les chambres de métiers du District de Bamako ; Chef de service comptable chargé de l’administration à la société des intrants agricole au Mali ( SIAM-SARL) ; responsable administratif et financier à l’établissement Djenné distribution ; comptable à l’entreprise tunisienne d’études et des projets ; comptable représentant du cabinet comptable Camara auprès de la société Sigué-Sa ; comptable stagiaire au cabinet comptable Camara. Bref la liste est longue. De nos jours, je suis administrateur délégué chez la société Africaines pour la transformation du MALI – SATMA et le promoteur et directeur général de l’entreprise des Clubs des Ouvriers de l’Intégration Africaine, entreprise opérant dans le BTP et le génie civil.
De quoi s’agit-il concrètement ce Club ?
Kotchené Yawouvi Paul : Le club des ouvriers de l’intégration Africaine au Mali (COIA-MALI), est une entreprise de bâtiment et de travaux publics (BTP), du génie civil et de construction tous azimuts. Il est composé d’ingénieurs ; de gestionnaires ; de techniciens et d’ouvriers qualifiés toute catégorie confondue et venant de diverses nationalités. Sa devise se fonde sur trois les valeurs fondamentales, que sont : la solidarité, le partenariat et la compétence.
Le Club a pour mission la démolition ; la transformation ; la construction et la rénovation des édifices d’utilités privées ou publiques.
Pourquoi de cette dénomination d’Entreprise des Clubs des Ouvriers de l’Intégration Africaine ?
Kotchené Yawouvi Paul : Bonne question ! Vous savez, dans un contexte de mondialisation et de globalisation, où la concurrence se fait rude et quelquefois déloyale. Nous estimons aussi qu’après plusieurs décennies de lutte pour que le panafricanisme ne soit pas une utopie. Il est indispensable que les ouvriers Africains, tout domaine confondu, fédérions nos idées ; nos forces ; énergies et nos expériences afin de bâtir une Afrique forte et émergente.
Concrètement comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
Kotchené Yawouvi Paul : Nous nouons des partenariats avec des entreprises de BTP un peu partout sur le continent Africain. Ainsi, dans cette dynamique, nous échangeons nos expériences, et-ce, à travers des rencontres et des visites de travail sur plusieurs chantiers, ici et ailleurs en Afrique. Il arrive que nous-nous retrouvions face à une situation, dont nous n’avons pas forcement tout le mécanisme les compétences requises techniquement sur le plan de la logistique et quelques fois humaines. Dans ces cas, de figures nous sollicitons le concours de certains de nos partenaires dans le cadre du transfert des compétences. C’est pourquoi constamment afin de réussir ce pari et demeurer à la Hauteur de la demande de nos clients et autres partenaires nationaux et internationaux, dans la dynamique d’un développement participatif, harmonieux et durable, du continent Africain, nous n’hésitons pas à envoyer notre personnel dans d’autres pays, afin d’optimiser nos ressources humaines, dans le cadre du renforcement des capacités.
Croyez-vous que votre exemple peut booster la réalisation du rêve de l’intégration Africaine dans un élan panafricaniste tant souhaitée ?
Kotchené Yawouvi Paul : Je crois savoir que l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) a été créée afin de faciliter les échanges et l’investissement, tout en garantissant les activités des entreprises sur le plan juridique. Alors, ce vaste marché tant souhaité doit surtout prendre en compte le secteur des ouvriers plurifonctionnels.
C’est dans cette optique que nous, dans le cadre de l’intégration Africaine, voire le panafricanisme, l’un de nos soucis majeurs reste l’interactivité ; l’échange des expériences et le transfert des compétences entre tous les acteurs du secteur opérant sur l’ensemble du continent Africain.
Votre combat est noble, cependant, force est reconnaitre que sans volonté politique, il n’est pas facile d’atteindre un tel objectif ?
Kotchené Yawouvi Paul : Je souscris par l’affirmatif ! Ceci étant, j’estime que quand on sait qu’il existe le défi d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, comme prescrit par le nouveau plan de développement de l’Afrique le NEPAD. Selon un calendrier bien défini, nous sommes condamnés à aller impérativement vers l’unité des forces Africaine. Il va falloir impérativement nouer des partenariats forts entre tous les acteurs des entreprises et sociétés des travaux publics en Afrique. Pour faciliter ce processus et accélérer sa mise en œuvre, il faut impérativement que les États, à travers une volonté politique de la part de nos dirigeants, nous appuient afin que les bailleurs de fonds internationaux, et les Institutions Financières telles que la Banque mondiale, le FMI, nous accompagnent pour atteindre cet objectif.
Autrement dit, j’estime que l’industrialisation et le vrai développement ne sont réalisables que si les infrastructures de tout genre existent pour faciliter l’interactivité, c’est-à-dire, le transport entre les différentes régions de notre continent. J’estime qu’après plusieurs décennies de lutte pour que Le panafricanisme ne soit pas une utopie, il faut que nous fédérions nos idées, nos forces et énergies.
Pour terminer cet entretien, peut-on savoir votre actualité sur le terrain et l’appel que vous avez à l’endroit de vos homologues ouvriers d’Afrique et surtout des dirigeants ?
Kotchené Yawouvi Paul : Dans l’actualité, l’équipe de l’entreprise des clubs des ouvriers de l’intégration Africaine vient d’exécuter les travaux de : construction d’un site touristique à Kayes-Médine ; de finition en crépissage de l’Ambassade du Pays-Bas au Mali ; construction d’un pont à Zéguéna- Sikasso et ceux de la construction d’une Piste Rurale en Chaussée Béton sur 700 Mètres à Zéguéna-Sikasso.
Comme appel à mes collègues ouvriers de la sous-région ouest-africaine, je leur demande de se joindre à nous, afin que nous puissions ensemble, élargir cette initiative dans un cadre d’échange, de concertation et de travail en équipe, seuls gages de progrès et de développement socioéconomique et industriel. Car, c’est ensemble, uni que nous pourrons tenir et faire face à la concurrence dans un monde concurrentiel.
Concernant, les dirigeants Africains, je les exhorte à emboiter le pas aux ouvriers, afin de créer les conditions idoines d’une Afrique émergente. Car, sans une réelle volonté politique, tout effort serait vain.
Je vous remercie d’être venus nous rendre visite et vous imprégner de notre combat pour notre continent, via notre métier.
Tchéwi Adams Konaté