Nous ne sommes qu’à deux semaines de la Fête de Ramanda, déjà les grands marchés de la capitale sont bondés de monde, malgré cette période de danger dû au coronavirus.
La fête de Ramanda arrive à grands pas et les marchés sont remplis nuit et jour par des clients qui viennent faire leurs emplettes. Toutefois, il est difficile de faire comme si tout allait bien pour la simple raison que cette année, le Covid19, même si certaines personnes n’y croient pas, sera un point déterminant dans l’organisation de certaines rencontres artistiques ou festives, notamment l’organisation des concerts des raps pour leurs fans et le ‘’sambé-sambé’’ qui est organisé chaque année et diffusé sur la chaine Nationale. Les Maliens sont obligés à se conformer à la nouvelle donne. Surtout que cette maladie a paralysé le système économique mondial. La diaspora qui avait l’habitude d’offrir aux proches des cadeaux et de l’argent a aussi des difficultés financières et en plus la compagnie Air France qui est en général le moyen le plus sûr d’acheminer les colis est aux arrêts. Pour l’instant cette compagnie française cherche des solutions pour pallier ce problème.Par ailleurs, au Grand marché de Bamako, les gens afflux malgré la présence de la maladie à coronavirus, dont le nombre grimpe de jour en jour. Actuellement, il est de 758 cas confirmés. Or, les choses pourraient s’intensifier au regard de bousculades dans les marchés et mesures de protection non respectées par les usagers. L’autre situation difficile c’est le manque d’argent qui est la préoccupation majeure des populations. Donc cette année, la fête de ramadan ne serait pas au rendez-vous puisque les gens n’ont pas cet engouement de fiesta. Les préoccupations sont grandes. Les crises, sociale, économique, sécuritaire et sanitaire sont toutes réunies pour faire de la vie des Maliens l’enfer. Aussi le mois de ramadan a été chamboulé par ce couvre-feu incompréhensible des populations où des bavures policières se sont soldées par des morts, par les élections législatives contestées, et pour finir l’atmosphère électrique qui règne au sein de la population. Comment fêter dans ces conditions? En tout cas, le Malien reste le Malien. Avec toutes les difficultés de l’heure, certains trouveront le moyen de fêter.
Lansine Coulibaly