samedi 23 novembre 2024
Accueil | Société | La réouverture des écoles le 02 juin : Reprise ou moquerie ?

La réouverture des écoles le 02 juin : Reprise ou moquerie ?

Reprise ou moquerie. Nous ne savons plus comment qualifier l’état de notre école. La synergie syndicale au bout du rouleau avait en vue la tenue d’une nouvelle grève de 25 jours soit 600 heures lorsque les choses se sont renversées après l’apparition de la pandémie de Covid-19 dans notre pays. Cette soudaine révélation a été une aubaine pour Boubou Cissé et son gouvernement. Qu’espère-t-on de notre école en cette période ?

 

Reprise ou moquerie. Voilà en quoi ressemblerait la situation de l’école malienne, victime de nombreux arrêts de cours, à cause des grèves incessantes des syndicats signataires de l’accord du 15 octobre 2016. Les négociations qui, à l’époque, ont dégagé des points prépondérants pour améliorer les conditions financières et travail du personnel enseignant en mettant en application l’article 39 sont aujourd’hui au point mort. La pandémie de Coronavirus ne serait plus une excuse pour éviter l’application de cet article relevant du statut général des fonctionnaires puisque le gouvernement de la République du Mali a pris la décision de rouvrir les portes des écoles à partir du 02 juin 2020. C’est dans le souci de sauver l’année scolaire et les circonstances dans lesquelles les choses se passent autour cette école que le Covid-19 oblige, peut-être, est relégué au second plan, car, il faut reconnaitre que même avant l’arrivée de la pandémie notre école était déjà paralysée. Néanmoins, à l’instar des autres pays de la sous-région, nos autorités ont jugé nécessaire de repousser la date de la réouverture des écoles. Cette décision intervient à un moment où les cas positifs au Covid-19 s’accroissent et la lavée du couvre-feu, devenue une réalité. En effet, pour plus de précision, selon une déclaration du ministère de l’Éducation nationale, cette réouverture concerne seulement les classes suivantes : 9e année (DEF), 12e année (Bac normal et technique) et les IFM (Institut de Formation des Maîtres). Cela,  une excuse, peut être pour certainement éviter la mise en application du fameux article 39 qui stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignant secondaire, de l’enseignement  fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale. » Le fameux article 39, qui aura tout pris au piège en paralysant ou en bloquant la progression du cursus scolaire de plusieurs de nos enfants, sera-t-il mis en application conformément aux négociations du 15 octobre 2016 qui exige sa mise en marche ? À notre avis, son application attendra sans l’ombre d’un doute la fin de la pandémie de Covid-19. Et pour quand concrètement? Personne ne pourrait le dire.

Moriba DIAWARA

 

Djibril Coulibaly

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils