Décidément au Mali, ce n’est pas la crise qui peut dissuader certains à faire le mariage pompeux au grand plaisir des orchestres même si cela peut couter nos fortunes jusqu’à l’endettement.
De nos jours, le mariage commence à être une perle rare à cause des innombrables tracasseries, qui n’ont que l’argent comme lettre d’or comme si c’est seulement cela qui suffisait pour passer à l’union sacrée des hommes et femmes pour la vie jusqu’à ce que la mort les sépare.
On se demande ce qu’une société comme la nôtre qui, à majorité musulmane et de surcroit traditionnelle peut laisser une telle chose se produire.
Bien qu’au Mali, bon nombre de couples musulmans célèbrent leur mariage civil et religion à des périodes différentes, il faut reconnaitre que beaucoup portent leur choix sur le second, pour la simple raison que cela se passe devant Dieu et les hommes dans la plus grande modestie et dans un climat jovial.
Force est de constater que, depuis un certain temps, cela a pris une autre tournure, c’est devenu une occasion de fanfaronnade dans certaines familles.
Ce sont sont désormais des orchestres de » zikr » qui le font en grande pompe au grand désappointement des hommes qui généralement mis devant le fait accompli.
En faisant un tour dans la ville les jours de mariage religieux, on assiste à des orchestres modernes » zikr » digne des « Sumu » qui égayent et font danser la cohorte de femmes venues pour la circonstance qui se prêtent à cœur joie à une véritable concurrence de distribution d’argent à volonté, que nous avons l’habitude de voir dans les mariages civils.
Il est impérieux à l’heure actuelle, d’exhorter les parents à réagir face à ce phénomène qui prend de l’ampleur sans quoi il sera difficile pour les hommes de s’engager dans un mariage, au regard des dépenses faramineuses qu’ils doivent supporter pour célébrer deux cérémonies dispendieuses.
Mama H. Touré LA SIRENE | lecombat.fr