Le Sélectionneur national des Aigles du Mali, Alain Giresse, semble être dans un risque de mélanger les pédales. De ses agissements, il est question de se demander s’il est entraîneur, manager ou l’État malien même.
Alain Giresse, le démoniaque sélectionneur national des Aigles du Mali ne résigne pas. Il accomplit bien, cependant, les missions assignées par son employeur Femafoot. Et, Giresse ne manque pas de l’occasion pour toucher l’intégrité morale même de l’État.
En effet, rappelons qu’Alain Giresse avait quitté le Mali au lendemain de la CAN 2012, au moment où le besoin se faisait réellement sentir. Les raisons sont équivoques ; donc, au moment du putsch et de la situation politico-sécuritaire de 2012. Même avant de trouver refuge au Sénégal , il remuera ciel et terre pour mettre les Maliens dos à dos. Ce, malgré que les dirigeants d’alors s’étaient pliés à ses exigences. Il alla même battre campagnes contre le Mali en Afrique du Sud lors de la CAN 2013. Il qualifiait le Mali d’un pays de guerre. Et, comme si cela ne suffisait pas aussi, il est allé jusqu’à chercher à amener les Cédric Kanouté, Samba Diakité et Seydou Kéïta à bouder l’équipe nationale. Même si Seydou et Samba sont revenus sur leurs décisions, Cédric Kanté, Garan Dembélé et d’autres ont suivi à la lettre ses recommandations.
Sans scrupule aucun, l’homme le plus scandaleux des techniciens français, refoulé du pays de la Teranga pour insuffisance de résultats, il signa son « Côme back » au Mali pour le même boulot qu’il a d’ailleurs réfuté il y a 4 ans.
Nonobstant ce retour éhonté, Alain Giresse est sans répit. «La caractéristique principale de la fourmi est sa piqûre», dit-on. Reste à dire que Giresse est agile à attiser le feu avant de jouer au pompier. Il montera les joueurs sous l’impulsion des barons de la Femafoot contre l’État pour une histoire de primes. Fousseini Diawara, un manager sans statut, aura même alors dérapé sur Rfi. Quelques mois après, Alain Giresse lui même a voulu profiter de la Jurisprudence de son compatriote Patrice Carteron.
Ce dernier, en plein contra avec le Mali, alla signer un autre contra au TP Mazembe. Giresse, après avoir tiré les diables par la queue, il fut à un moment très étroit avec la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT). Là encore, son lièvre fut levé. Puisqu’un communiqué du Département des Sport avait fait savoir que le Français a reçu trois mois de salaire versés à son compte bancaire. Pour ce coup, l’on a pu dire que heureusement la presse sportive malienne n’est pas restée dormante.
L’on se demanderait toujours pour quoi s’agite -t-il. En tout cas, Alain Giresse ne manque pas d’occasion pour titiller l’État malien comme s’il est son enclave. Il nous revient actuellement avec comme sujet de révolte, le Centre pour sportif d’élite Ousmane Traoré un cadre exceptionnel non égalé en Afrique de l’Ouest.
Pour la circonstance, Giresse et ses acolytes auraient même posté des images contraires à la réalité pour dire que ce centre est gravement détérioré.
Allez y faire un tour à Kabala pour vérification
En toute réalité, le Centre de Kabala est aujourd’hui adéquat pour accueillir même le Président des États-Unis, Barack Obama, ou François Hollande, le Président français .Tant par l’espace que de son parfait état de salubrité.
Pour mieux donner un cadre idéal et digne d’un internement de joueurs, le Département a jugé nécessaire de rendre commodes les salles de bain en procédant au changement de certains matériels. Et le tondage de la pelouse du Centre est déjà fait.
Le Centre n’attend, pour la circonstance, que l’arrivée des joueurs.
Mais, Alain Giresse, qui avait vendu du vent lors de sa conférence de presse, appuyé par le Président de la Femafoot, insiste à ce que le Département aille louer l’hôtel Micasa, sis à l’ACI 2000, à hauteur de 16 millions de francs CFA. Un hôtel qui ne répond même pas aux commodités dignes d’une sélection nationale de football. Ce, en plus de sa situation géographique, le plein centre ville, avec ses bruits des motards.
Le Département des Sports, qui semble avoir bien compris le machiavélisme des occupants de la Femafoot , coupera court à l’hypothèse de Micasa. Il n’aurait même pas daigné un regard à la proposition faite par le Président de la Femafoot.
Selon nos informations, le Patron de la Femafoot a proposé au Ministère de prendre la moitié des charges (8 millions) et que la Fédération payera l’autre moitié. «Le niet du Département est catégorique. Et la solution c’est Kabala, seulement Kabala et ne nulle part ailleurs qu’à Kavala », a-t-on appris d’une source bien informée.
Beaucoup de questions reviennent à l’esprit. Pour qui roule-t-il en optant pour l’hôtel Micasa à tout prix? S’agit-il de lobbying moyennant un pourcentage? En tout cas, pour quelqu’un qui doit concourir pour la performance, il ne doit pas revendiquer un hôtel comme Micasa pou hébergement d’une équipe nationale.
Par ailleurs, Alain Giresse doit apprendre à demeurer dans le cadre de ses clauses contrat d’entraîneur. Aussi, il doit résider ic au Mali du début jusqu’à la fin des phases de compétitions pour mieux savoir qui sélectionner et où aligner chacun. Mais, c’est le contraire qui se produit sous le silence coupable de ses complices de la Femafoot.
C’est dire que le fait de sélectionner Soumaïla Diakité est une preuve que Giresse n’a aucune idée du Championnat national. En tout cas, il lui revient de revoir sa copie. Car, aucun entraîneur au monde n’est indispensable pour une sélection.
Soumana Touré Miguel