dimanche 24 novembre 2024
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CANAM: L’horizon est sombre  

« Au titre de la fraude, la CANAM perd en moyenne plus de 6 milliards de francs FCFA » dixit le PCA Moussa Alassane Diallo

 

La gestion de la fraude, le rejet de la fiche de soins, le retard des paiements, le manque de connexion sont, entre autres, des préoccupations auxquelles devront s’attaquer les nouveaux responsables de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM).

« A partir du 1er avril 2020, tous les assurés n’ayant pas de carte biométrique seront exclus du système jusqu’à l’obtention de ladite carte », a annonce le président du Conseil d’Administration, Moussa Alassane Diallo, dans le but d’attirer l’attention des uns et des autres sur l’importance de l’enrôlement pendant qu’il est encore temps. D’où la nécessité de la sensibilisation par la diffusion d’informations à l’usage des populations afin de pérenniser cet outil qu’est l’AMO.

Le PCA Diallo explique qu’avec cette nouvelle carte, la fraude sera beaucoup minimisée, d’autant que la CANAM perd la somme de 6 milliards de FCFA par an. Avec l’ancienne carte, certaines personnes faisaient de la fraude un fonds de commerce. Cependant, la nouvelle carte offre la possibilité de la traçabilité du système et le parcours des assurés. Toute chose qui mettra en cause sa pérennité.

AMO, tu peux mourir de ta belle mort, il y’a Val de Grâce en France car, nombreux sont les hautes personnalités de la république qui fuient nos hôpitaux pour confier leur santé aux hôpitaux des anciennes métropoles coloniales, mais aussi du Maroc, de la Tunisie, de l’Afrique du Sud ou des pays émergents. Le régime de l’assurance maladie obligatoire (AMO) fait face à sa première grosse difficulté, la lutte contre la fraude.

Si certaines personnes arrivent à s’en sortir, la majorité écrasante n’arrivait pas à joindre les deux bouts pour payer leurs médicaments. Certaines d’entre elles se sont tournées vers les « pharmacies par terre » ou vers les médicaments traditionnels. Le régime de  protection sociale, l’assurance maladie obligatoire, a longtemps été contesté par certains citoyens. De nos jours, force est de constater qu’elle (l’assurance maladie obligatoire) devient de plus en plus populaire et elle est courtisée par d’autres fournisseurs d’assurance maladie, et mieux des pays voisins s’inspirent du cas de notre pays.

L’Assurance Maladie Obligatoire, est un système de protection sociale qui consiste  à organiser un dispositif qui se repose sur la solidarité. Ce dispositif de solidarité, qui permet à tout le monde, d’accéder au soin de santé à moindre frais.

Contrairement aux autres régimes qui sont volontaires, l’AMO est obligatoire, parce que la loi  prévoie que si vous êtes  fonctionnaire, vous êtes travailleur,  vous êtes donc automatiquement concerné.

L’actuel Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, fait face depuis un mois à ce que l’on pourrait appeler désormais une « crise sociale », notamment avec le préavis de grève des enseignants et l’arrêt des prestations des officines de pharmacies privées au compte de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.

Les pouvoirs publics doivent surprendre les maliens en mettant tout en œuvre pour que les assurés  puissent continuer à bénéficier des avantages de ce régime de sécurité sociale, un legs du Président ATT, une référence dans la sous-région

Mahamadou YATTARA

Djibril Coulibaly

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