Réfléchir sur comment trouver les ressources suffisantes pour financer les activités des sociétés du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain, (EEEOA) est le premier objectif de la rencontre de Bamako.
La capitale Bamako abrite depuis mercredi 4 mars 2020, le deuxième Forum des directeurs financiers des sociétés du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (West African Power Pool, Wapp, EEEOA en anglais). La cérémonie d’ouverture de la réunion de deux jours a été présidée par le directeur général de la société EDM.sa, Boubacar Keïta. C’était en présence du président du comité des finances, Ebenezer Tagoe, du DG de SOGEM, Tamsir Ndiaye et bien d’autres. Cette rencontre intervient après celles des experts et des ministres en charge de l’Énergie et des Finances de la CEDEAO en prélude. Deux sujets sont au cœur des échanges : le bilan des activités et comment trouver les ressources suffisantes pour financer les activités de l’institution de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qu’est l’EEEOA.
«La réunion de Bamako est très importante pour le Wapp et les sociétés membres, parce que l’argent c’est le nerf de la guerre, et tout ce qu’on fera, si on n’arrive pas à assurer le recouvrement qu’il faut pour permettre au système de fonctionner, on n’y arrivera pas», a d’entrée de jeu lancé le directeur général de la Société de gestion du barrage de Manantali (SOGEM). Pour Tamsir N’diaye, cette réunion est aussi l’occasion de discuter de la compétitivité des offres énergétiques.
Abordant dans le même sens, le secrétaire général de l’EEEOA a indiqué qu’au cours des travaux, il sera question de présenter l’état d’avancement des projets que conduit le programme Wapp, notamment des projets de construction des unités de production. Siengui A. Ki a mis un accent particulier sur le plan d’avancement de la mise en œuvre du marché régional à travers la construction du Centre d’information et de coordination, qui sera un centre régional. «Ce centre va superviser non seulement le réseau, mais également il va administrer le marché de l’énergie électrique que nous sommes en train de mettre en œuvre», a ajouté Siengui A. Ki. Il a aussi fait savoir que lors de cette réunion des directeurs financiers, les participants parleront des formations, de l’instrument qui est en train d’être mis en place pour permettre aux sociétés énergétiques membres de l’EEEOA de pouvoir faire face à leur engagement dans le cadre du marché en termes d’achats ou de politique d’énergie.
Selon directeur général de la société EDM.sa, c’est conscient du rôle moteur de l’énergie dans le développement socio-économique de nos pays que la CEDEAO s’est engagée depuis des années dans un programme de réforme structurelle de ses systèmes d’énergie, dont la finalité est la mise en place d’un marché régional d’électricité.
L’objectif étant d’instaurer un système d’échange pour permettre aux pays produisant suffisamment d’énergie de commercer avec les moins nantis afin de combler leur déficit. À cet effet, Boubacar Keïta a exhorté les directeurs financiers des sociétés du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain à trouver des mécanismes les plus efficaces pour le règlement des contributions des sociétés membres. Il n’a pas manqué de souligner la nécessité de bâtir un marché régional d’énergie afin de soutenir les pays moins nantis en matière énergétique.
Komi