Paris ne s’est pas fait prier pour répondre à l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo. Elle a fait usage de mots durs à l’endroit du diplomate ce 27 février 2020. En menaçant de faire partir ces troupes.
La France a estimé hier jeudi 27 février 2020, selon l’AFP que la mise en cause du comportement de ses soldats, accusés la veille par l’ambassadeur du Mali en France de « débordements » dans les quartiers chauds de Bamako, était « fausse, inacceptable et indécente ». « Plutôt que de véhiculer et de propager de fausses accusations, nous attendons de l’ambassadeur du Mali qu’il mobilise toute son action pour la mise en œuvre des décisions du sommet de Pau et la réussite de tous », a indiqué le cabinet de la ministre des Armées, rappelant qu’il n’y a « quasiment plus de soldats français stationnés à Bamako » depuis août 2014.
Cette réaction est en réponse au propos tenu par l’ambassadeur de France au Mali lors de la rencontre des ambassadeurs du G5 avec la commission Défense du Sénat de la République française. À l’occasion, Toumani Djimé Diallo, l’ambassadeur du Mali en France s’est plaint du comportement des soldats de la Légion étrangère, présents au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. Il a sévèrement critiqué le mercredi 26 février 2020 l’attitude de certains soldats de la Légion étrangère participant à l’opération française Barkhane. « Il n’y a pas de sentiment anti-français au Mali. Il y a eu, à un moment donné, un ressenti au sein de la population contre la présence militaire française », a déclaré Toumani Djimé Diallo devant la commission Défense du Sénat.
D’abord, avec tant d’hommes et de moyens déployés, on s’attendait à plus de résultats, moins coûteux en vies humaines. « Par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez, tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée (française). Ça fait peur, ça intrigue », avait affirmé le diplomate malien. Ces propos ont fait réagir la France qui n’a pas tardé à réagir.
Pour plusieurs observateurs, cet incident risque de basculer sur un terrain diplomatique entre les deux pays.
Komi