Pour prévenir d’éventuels ou de probables cas d’inondations en cette période de forte saison de pluies, les travaux de curage des caniveaux ont été entrepris par la mairie centrale District de Bamako, en rapport avec les six mairies de communes de la capitale. Mais, dans la mesure où le plan d’actions peine à se réaliser, ou, du moins, à être correctement exécuté, certains esprits opportunistes voudraient orchestrer l’implication de Mme Gouverneur du District, Amy Kane, qu’ils prendraient pour une femme de fermeté et capable de faire déplacer toutes les montagnes de problèmes de Bamako.
Il suffirait des avoir procéder un simple changement de comportements, de manière collective et populaire, dans l’exécution des travaux en matière de curage des caniveaux pour assainir tous les quartiers, toute la ville de Bamako. Voilà ce qui devait être une des préoccupations du moment des citadins de Bamako au lieu de solliciter l’implication personnelle du Gouverneur pour sa soi-disant fermeté. Car, cela, dans la gestion démocratique d’un pays, il faut que chacun se contente de ses prérogatives pour éviter de crises de compétences stériles. Qu’on n’induise pas Amy Kane en erreur. C’est vrai qu’il y a partout dans le centre ville de Bamako des caniveaux mal curés et des déchets à l’état d’abandon total aux abords des grandes artères ; or, on est en pleine saison pluvieuse avec des risques de graves inondations pouvant advenir à tout moment. Mais, de-là à mêler Amy Kane dans toutes les chausses, c’est comme si les mairies ont déjà montré leurs limites; donc, il faut recourir au Gouvernorat pour venir à rescousse sur le terrain. Mais, que les uns et les autres fassent beaucoup attention ; car, même si Amy Kane s’avère à leurs yeux une véritable-bulldozer, qu’on n’oublie pas que la société maroco-malienne, « OZONE-Mali », en dépit de toutes ses colossales ressources financières, matérielles, techniques et humaines, est en train d’échouer lamentablement dans son contrat d’assainir la ville de Bamako.
Au passage, notons que, selon les informations livrées de la Direction Générale de la Protection civile, il a été déploré, à la date 29 juillet 2016, 13 cas de décès des suites d’inondations ; 1 cas de porté disparu ; 2 blessés ; 850 ménages touchés; 1459 maisons écroulées et 9135 personnes sinistrées dans l’ensemble du pays. Avec des dommages matériels considérables.
- Mohamed BELLEM LE COMBAT| lecombat.fr