Décidément, les examens de fin d’année scolaire 2018-2019 se veulent exempts de tout cas de reproches. Le Baccalauréat malien, session 2019, bien que se déroulant jusque-là dans des bonnes conditions, observe une particularité dans le respect scrupuleux de la police des examens. Comme ce fut le cas au cours des épreuves du DEF, celles du Bac ont connu presque le même sort. Plus de 60 candidats ont été expulsés des salles d’examens à Bamako et à l’intérieur. Ils ont été pris «en possession des téléphones portables». Au même moment, plusieurs autres élèves ont été exclus à Tombouctou pour «tricherie». Quant aux candidats, ils demandent «l’indulgence» auprès des Autorités compétentes.
Le Baccalauréat malien, session 2019, se poursuit dans le pays et dans le camp de Réfugiés à M’Bera, en Mauritanie. Seulement le constat est amer pour certains candidats à cet examen qui voient déjà la fin des épreuves pour eux. C’est le cas de certains d’une école à Faladié, dans le District de Bamako, où 55 candidats ont été expulsés des salles d’examens. Selon un Responsable de ce centre d’examens, ayant requis l’anonymat, ces 55 élèves incriminés se sont introduits dans la salle avec leurs téléphones portables.
Mais ces derniers disent, contre toute attente, ne pas se reconnaître dans cette situation. Pour eux, «rentrer dans une salle d’examens avec un téléphone ne saurait être synonyme de fraude». Ils demandent aux Autorités de leur accorder une seconde chance afin de reprendre les épreuves.
Or, selon le Règlement des examens, toute possession de téléphone dans la salle d’examens par un candidat est un cas de fraude. Et ce Règlement affiché devant les centres d’examens stipule que «le candidat est immédiatement expulsé de la salle et suspendu de la session en cours, sans poursuites judiciaires. Un Rapport détaillé est ensuite rédigé par le Président de centre sur la base du Rapport des Surveillants ».
Pendant ce temps, à Tombouctou également, d’autres candidats ont été exclus des salles d’examens pour, quant à eux, «tricherie». Selon nos informations, au moins, une dizaine de candidats ont été surpris avec des sujets corrigés sur eux avant le démarrage des épreuves.
Pour mieux encadrer les examens de fin d’année au Mali, le Département de l’éducation nationale a mis en place un certain nombre de mesures strictes. Les contrevenants s’exposeront à des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’expulsion de leurs salles d’examens. Et, selon les Autorités, ces mesures de rigueur ne sont pas négociables. «Dans l’ensemble de ces documents, les dispositions qui permettent d’encadrer les examens sont signées dedans. Et, donc, le téléphone comme tout autre objet susceptible d’apporter des informations qui éclairent le candidat sur le contenu du sujet est considéré comme prohibé dans le centre. C’est pourquoi, cette année comme toutes les autres années, ces objets ne doivent rentrer ni dans le centre ni dans la salle. Le candidat surpris est tout de suite exclu de l’examen, il ne revient jamais et c’est la même chose quand on voit un Surveillant en train d’aider les candidats. Celui-ci sera tout de suite mis à la porte et remplacé», a expliqué le Secrétaire Général du Ministère de l’Éducation Nationale, Kinane Ag Gadeda.
Au passage, notons que, cette année, le Baccalauréat concerne 108.925 candidats. Les épreuves prendront fin aujourd’hui jeudi 8 août 2019.
Alors que la même situation s’était déjà présentée et accompagnée par des expulsions lors de l’examen du diplôme d’étude fondamentale (DEF) où plusieurs candidats ont été purement renvoyés de même que leurs Surveillants et Responsables des centres concernés.
K. Komi LE COMBAT