vendredi 22 novembre 2024
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Attaque de Koumaga : Le dernier Rapport de la MINUSMA attribue la mort de 24 civils aux «Dozo»

L’attaque commise contre des Peuls dans le village de Koumaga, dans la Région de Mopti, a été perpétrée par des chasseurs traditionnels communément appelés «DOZO». Cette information a été donnée dans un Rapport de la MINUSMA récemment rendu public. Selon la mission onusienne, l’attaque a fait 24 morts, dont des enfants. Ces faits se sont déroulés du 23 au 25 juin dernier, dans le Cercle de Djenné, Région de Mopti. Au même moment, un Rapport de Human Right Watchs fait état de plus de 75 civils tués en une semaine dans les Régions du Centre et du Nord  de notre pays. 

Dans ce Rapport de la mission onusienne au Mali et du Haut Commissariat des Nations Unis aux Droits de l’Homme, les enquêtes révèlent  que dans l’attaque contre le village de Koumaga, les Dozos ont exécuté au moins 24 civils, dont cinq mineurs. Le document parle également de trois personnes enlevées qui sont toujours portées disparues.

Selon ce Rapport, les 24 personnes tuées sont toutes, membres de la Communauté peulh. L’enquête a été menée par la mission onusienne au Mali et le Haut Commissariat des Nations Unis aux Droits de l’Homme. Dans cette enquête, il ressort que cette attaque de Koumaga fait suite à une série d’actes de violence commis par des Dozos contre les populations civiles depuis début 2018.

Dans les Régions de Mopti et Ségou, la Division des Droits de l’Homme et de la Protection Civile de la MINUSMA dit avoir enregistré 58 attaques menées par « des éléments identifiés comme étant des Donzos » contre des villages ou des parties de villages habités majoritairement par des peulhs.

Toujours selon la MINUSMA ces attaques ont causé la mort d’au moins 195 civils, dont 12 enfants et sept femmes, ainsi que la disparition de 14 autres personnes, dont quatre enfants, encore. La mission précise également que ces incidents ont  provoqué le déplacement forcé d’au moins 3000 personnes.

Ce Rapport de la MINUSMA sur Koumaga apparaît à un moment où Human Right Watchs  annonce la mort d’au moins 75 civils en l’espace d’une semaine par des milices ethniques. Ces tueries ont eu lieu principalement dans la Région de Mopti et de Ménaka.

Human Right Watch, dans son Rapport, exhorte les forces armées et de sécurité du Mali à protéger de manière impartiale tous les civils menacés par des attaques de milices et de groupes armés islamistes. L’organisation demande aussi aux autorités judiciaires de mener des enquêtes et de poursuivre en justice toute personne impliquée dans de telles violations.

Adama A. Haïdara : LE COMBAT

Rédaction

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