A Kita, les travailleurs licenciés de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) ont une fois de plus battus le pavé le jeudi 25 janvier 2018.
A titre de rappel, cette marche a été précédée par plusieurs autres manifestations de mécontentement suite à la non tenu des promesses faites par le gouvernement malien, la dernière fut celle de fin décembre 2017.
A en croire Sinaly Traoré, président du Collectif des licenciés de l’Huicoma de Kita, depuis plusieurs années jour pour jour les licenciés des quatre unités de l’Huilerie à savoir (Bamako, Koulikoro, Koutiala et Kita) réclament réparation suite au bradage par l’Etat du Mali de l’Huicoma sous ATT dont ils sont victimes.
Aucun gouvernement, depuis Amadou Toumani Touré jusqu’au président Ibrahim Boubacar Kéita, n’a pris en considération la réclamation de droits que les victimes de la privatisation de l’Huicoma ont eu à faire pour leur réinsertion sociale. Les victimes de Kita ayant conscience que l’Etat est une continuité n’entendent pas baisser les bras.
Ils ont décidé de battre de nouveau le pavé afin qu’ils soient mis dans leurs droits. Lors de cette marche le Collectif avait pour objectif de bien informer l’opinion publique des problèmes qui secouent les licenciés depuis la fermeture des usines de Kita. « En plus nous avons apporté le cri de coeur des femmes et enfants des licenciés et réclamation de droits d’insertion sociale des licenciés », a dit M. Traoré, président du Collectif.
Il a exhorté le peuple malien à aider les licenciés pour qu’une suite favorable soit donnée aux différentes requêtes du Collectif. « Le Collectif reste toujours ferme et engagé sur le seul objectif tout en projetant d’autres marches dans les jours à venir jusqu’à l’obtention d’un résultat favorable même si beaucoup d’entre eux sont en train de mourir sous l’effet de déception et d’écœurement ».
Dognoumé Diarra LE CONFIDENT