vendredi 22 novembre 2024
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Violences au sein des espaces universitaires : Abdrahamane Sissoko dit Ken en parle « Les vrais coupables sont connus »

Depuis un certain moment, le Mali est confronté à la multiplication du phénomène de violences au sein de ses espaces universitaires. Pour appréhender  la question, un ancien membre de l’AEEM de la FLASH et de l’ENSUP,  Abdrahamane Sissoko dit Ken, nous donne son point de vue  et fait  une proposition de la gestion définitive de cette crise sociale.

 

Abdrahamane Sissoko dit Ken est un ancien membre de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de la FLASH ; il fut Secrétaire  Général à l’organisation du Bureau de la Coordination national. Il fut également Secrétaire  Général  de l’AEEM à l’ENSUP. Il a gravi plusieurs  échelons au sein de l’AEEM avant de quitter le monde estudiantin.

Après 7 années  d’expériences dans la gestion de l’AEEM, il pense que les violences  au sein  de nos  campus universitaires ne datent pas d’aujourd’hui. Même s’il reconnaît que le mal a accru dans ces dernières années. Pour lui, la cause principale est la main  mise du Gouvernement, du parti au pouvoir. Cela, depuis à la base, lors de la mise en place  des  comités de l’AEEM  et l’absence d’un projet de rénovation  des membres  de l’Association. « Depuis notre temps, l’AEEM est codirigée  par  certaines personnes qui sont de l’extérieur de l’école et qui font tout afin que leurs candidats passent toujours lors des  élections des comités ainsi que la coordination. Ce sont ces personnes  qui payent les gros bras (loubards), les logent dans les campus pour qu’ils s’impliquent par la force aux moments des élections.  Si ce n’est pas le cas, les Etudiants n’ont pas les moyens financiers de se payer des armes et de prendre quelqu’un en charge. Je me porte en faux contre ceux qui disent que l’AEEM est  fautive de ces violences  au  sein de nos Universités. Les vrais coupables sont connus. Mais ils sont jamais ni arrêtés ni inquiétés  par qui que ce soit ; ils sont toujours en liberté », expliqua Abdrahamane Sissoko dit Ken.

Il est dit dans la Constitution malienne que la personne humaine est sacrée et sa protection est assurée par l’Etat. Au regard de cette phrase, l’on se demande qu’est-ce que l’Etat a fait ou est en train de faire pour sécuriser l’espace universitaire ?

En attendant, la réponse, l’ancien Secrétaire Général de l’AEEM de l’ENSUP propose aux différents Gouvernements de tout faire pour sécuriser  les universités de notre pays. Toutefois, il demande aux autorités politiques et administratives de mettre fin  aux doubles jeux dans la gestion des affaires de l’AEEM qui ne amènera au Peuple malien que des malheurs. Dans ces dernières années, le nombre de victimes mortelles, de blessés,  d’élèves  et  étudiants sauvagement agressés  est énorme. Il ajoutera que, l’espace universitaire doit être sécurisé par les forces de l’ordre, par l’Etat. Il doit être surveillé par les différents Commissariats de Police ou Brigades de Gendarmerie au lieu d’être à la merci des Bureaux  de l’AEEM.

Par ailleurs, Abdrahamane Sissoko demande à la jeunesse malienne en général et, en particulier, aux élèves et étudiants de se réveiller ;  de ne plus se  laisser instrumentaliser par les Politiciens véreux  qui ne cherchent que leurs intérêts  personnels.

Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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