« Auprès des autorités politique, législative et judiciaire, quel cadre légal pour nous jeunes filles aide-ménagères afin qu’on bénéficie d’un accès encadré à l’emploi et un contrat de travail adapté à notre situation ». Tel était le thème d’un atelier de formation au profit des animatrices des espaces d’éducation. Il a été organisé par le projet Gradem du 29 au 30 novembre 2017 à son siège.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le représentant de la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille M. Baba Diarra en présence du directeur exécutif, coordinateur national des actions et projets de l’ONG Gradem, M. Antoine Akplogan et le chef de section relation avec les services techniques et les partenaires sociaux (cellule nationale de lutte contre le travail des enfants) M.Soungalo Berthé.
L’objectif de cet atelier de formation était de renforcer la connaissance des animatrices en droits et devoirs de la jeune fille aide-ménagère et de l’employeur, en les initiant aux techniques d’écoute d’une jeune fille aide-ménagère en besoin.
M. Antoine Akplogan dira que l’esprit de la protection des droits de ces jeunes filles aide-ménagères mineures exploitées par le travail a suscité la mobilisation des leaders des associations locales de femmes et des jeunes des quartiers de Bamako à mettre en œuvre des espaces d’éducation de jeunes filles aide-ménagères. Il s’agit d’un consortium de 8 organisations dont le Gradem est le chef de file. Ces associations actives sur la question du travail des enfants sont en partenariat avec Oxfam sous le financement de Voice à travers leur projet de protection des droits et d’amélioration du statut des jeunes filles aide-ménagères de Bamako.
Le directeur de l’ONG Gradem d’affirmer que le vœu du projet est de former 40 animatrices, soit deux personnes par espace d’éducation en droits et devoirs des jeunes filles aide-ménagères et de l’employeur, pour ensuite les accompagner, dans leur mission d’écoute et de visite des lieux d’emploi des aide-ménagères ainsi que dans l’animation des espaces d’éducation.
Quant au représentant de la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, il dira que l’exode des enfants est une vieille réalité socio-écomique et culturelle dans notre pays.
Pour lui le droit des aide-ménagères ne sont pas respectés, les textes adoptés pour leur protection ne sont pas suffisamment appliqués, avant d’ajouter que ces jeunes filles souffrent d’injustice, d’exploitation par le travail, car victimes de maltraitance de violences physiques, sexuelles et psychologiques. Or, le Mali a ratifié la convention internationale relative aux droits de l’Enfant, la charte Africaine pour les droits et bien-être des enfants. La difficulté majeure reste l’insuffisance de synergie multisectorielle pour une meilleure protection des enfants en situation difficile (aide-ménagères).
Par Fatoumata COULIBALY LE SURSAUT
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