samedi 23 novembre 2024
Accueil | Société | RAS BATH AU CHEVET DE LA RADIO «KAYIRA: « IBK est trop petit par rapport au Mali !»

RAS BATH AU CHEVET DE LA RADIO «KAYIRA: « IBK est trop petit par rapport au Mali !»

Le samedi dernier, 11 Novembre 2017, s’est tenu un meeting de soutien à la Radio ̎Kayira ̎ à son siège à Djélibougou en Commune I. Ce meeting qui fait suite à la fermeture de la station de Koutiala par le Préfet de la localité, a réuni plusieurs forces de l’Opposition ainsi que des organes de la société civile dont le CDR de Ras Bath.
Ce dernier, affectueusement appelé, ̎Guide de la révolution consciente ̎, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour cracher son ̎venin ̎ sur le régime qu’il traitera de corrompu et irresponsable tout en voyant en la personne d’Ibrahim Boubacar Kéita, un être absolument insignifiant par rapport au bien-être suprême du Mali. Rappelons qu’en début du mois d’octobre dernier, la Radio ̎Kayira ̎ du Cercle de Koutiala où le parti SADI d’Oumar Mariko règne en maître, avait été fermée sur ordre du premier responsable administratif de la ville, c’est-à-dire, le Préfet. Et ce, vraisemblablement après que celle-ci eût passé des heures à critiquer sur ses antennes, l’illégitimité de la délégation ayant, peu avant, rendu visite au Président IBK pour lui témoigne la ̎reconnaissance ̎de la ville de Koutiala pour ̎œuvre accomplie ̎.
Pour les détracteurs de cette visite à Koulouba, la délégation ne s’y est plutôt rendue qu’en son propre nom, et non, celui des populations de Koutiala qui ne se reconnaissent point dans une duplicité politicienne aussi honteuse et répugnante. Ce qui semble avoir été accueilli avec la plus grande amertume par les membres de ladite délégation et autres partisans du pouvoir y compris le Préfet Youssouf Niaré, tous acquis à la gloire d’IBK, d’où, la signature d’un acte ordonnant la fermeture totale des portes de la 2è station de la Radio ̎Kayira ̎ à Koutiala.
Ainsi, c’est sur la base du verdict du Tribunal administratif de Bamako, à l’issue d’un procès ayant opposé les deux camps, qu’autorisation fut donnée au média de rouvrir ses portes en ce sens que le Préfet n’était aucunement habilité à prendre une telle décision qui s’est vue purement et simplement annulée par la Cour. Et c’est l’humiliation infligée à l’Administrateur civil par l’autorité judiciaire, qui donna automatiquement lieu à des menaces de tous genres contre l’existence de la radio aussi bien que la vie de ses travailleurs en provenance du camp adverse, car, le Préfet Youssouf Niaré venait de montrer manifestement son désaccord vis-à-vis du verdict comme s’il était au-dessus des lois. Quelle indélicatesse !
Les agissements lâches et malhonnêtes d’un régime barbare et incompétent
L’occasion était donc bonne pour Ras Bath et ses camarades de dénoncer, avec la dernière énergie, l’arbitraire et la tyrannie du régime en place ainsi que la lâche servilité de ses thuriféraires. Pour l’activiste, la participation du CDR à ce combat, ne possède qu’un seul but : celui de préserver, vaille que vaille, la vitalité d’un pilier essentiel de la démocratie qu’est la liberté d’expression et lutter contre toutes formes d’injustices quotidiennement orchestrées par un Etat sauvage et barbare. Pour ce faire, la seule personne d’Ibrahim Boubacar Kéita ne saurait strictement rien signifier comparativement au bien-être suprême de la nation. Car, dit-il, « IBK est trop petit par rapport au Mali ». En d’autres termes, IBK ne représente rien devant la survie de toute un Etat et le Mali ne saurait appartenir à personne d’autre que le peuple malien qui en détient l’absolue souveraineté.
Ainsi, à travers cet élan de mobilisation, Ras Bath entend alerter les consciences sur cet autre forfait du régime qui consiste à neutraliser tous ceux ou empêcher tous les canaux permettant d’apporter la vraie information aux populations maliennes en étalant les dérives et carences du pouvoir. Pour lui, l’information demeure l’usufruit de tous, et non, la nue-propriété de personne. A ce propos, il dira : « Le manque de nourriture cause à l’organisme de l’homme ce que le manque d’information cause à sa conscience et son développement ».
A l’en croire, le Ministre de l’Administration Territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, qui avait été chassé du Gouvernement pour mensonge et fausseté pour y être ensuite ramené, n’est aujourd’hui voué qu’à une seule mission : celle de préparer 2018 et assurer la réélection d’Ibrahim Boubacar Kéita. Pour réussir cela, il faudra tout mettre en œuvre pour créer les conditions pouvant contraindre les populations à ne voter qu’IBK en commençant d’abord par s’assurer l’allégeance de tous les Préfets, Sous-préfets et Gouverneurs de région.
C’est en cela que le porte-parole du CDR estime, qu’en ce qui concerne la fermeture de la 2è station ̎Kayira ̎ basée à Koutiala, l’on devrait directement s’attaquer au Président Ibrahim Boubacar Kéita, le véritable commanditaire de ces honteux agissements plutôt qu’au Préfet Youssouf Niaré qui n’a été affecté qu’à une mission bien précise mais aussi indigne que celle-ci. « Il n’existe que deux types d’école : l’école de la dignité et celle de l’indignité. », dira Ras Bath, après avoir finalement demandé à l’audience de bien vouloir souhaiter meilleure santé au Préfet de Koutiala pour la ̎grave maladie ̎ de l’indignité dont souffre visiblement l’homme.
Détention sauvage et arbitraire du Général Sanogo et co-accusés
S’agissant du cas Sanogo et co-accusés dont il avait au préalable reçu les épouses sur les ondes de ̎Renouveau FM ̎, Ras Bath voit en la détention de l’ex-chef de la junte et ses compagnons, un acte hautement arbitraire et d’une illégalité sans nom. Et cela n’est digne que d’un Etat de non-droit, une République sauvage et barbare gouvernée par des incapables. Car, un Etat ne vaut que par sa capacité à faire respecter sa loi qui garantisse l’égalité de tous en droits et devoirs. Et tout Etat qui s’avère incapable face à cela, n’est plus un Etat, mais une jungle.
Comment le Gouvernement peut-il continuer à détenir injustement le Général Amadou Haya Sanogo et compagnons, le délai de la durée de détention préventive ayant été largement dépassé ? S’interroge, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily ! En conséquence, il exige du régime, l’une des options suivantes : Soit, l’ex-putschiste et co-accusés sont remis en liberté provisoire, ou ils sont définitivement fixés sur leur sort à l’issue d’un procès juste et équitable. Au-delà du cas des bérets verts arbitrairement incarcérés par une Justice à double vitesse, Rasta va plus loin en demandant au Parquet général d’entreprendre, très prochainement, une visite au niveau de l’ensemble des maisons de détention du Mali en vue de vérifier le statut des détenus et diligenter des procès pour tous ceux qui sont sauvagement emprisonnés depuis des années.
Selon Ras Bath, si les magistrats du Mali ont, d’ailleurs, un véritable combat à mener, c’est de chercher à s’opposer à toutes ces pratiques abominables qui ternissent l’image de notre Justice et constituent une atteinte grave à l’Etat de droit. C’est cela, leur motif de grève le plus légitime.
Dilika Touré LA SIRENE

Djibril Coulibaly

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils