A Bandiagara, au 5e congrès du Conseil national de la jeunesse, la jeunesse malienne a brillé par son immaturité. La preuve, au lieu de se battre pour un changement dans la sphère du CNJ qui peine à retrouver son identité, les congressistes se sont juste contentés de parvenir à un consensus à la grande douleur de certains.
Avouons-le sans ambages : la jeunesse malienne est malade. Malade d’elle-même car elle n’arrive pas à prendre conscience de sa force d’apporter des changements dans ce pays. Le dernier événement qui s’est passé reste pathétique aux yeux de tous. Le congrès tant attendu à Bandiagara s’est finalement terminé en queue de poisson. La montagne a accouché d’une souris car le congrès n’a pas comblé les attentes.
D’abord, beaucoup de voix s’étaient élevées pour signaler la gestion catastrophique que le président sortant avait faite du Conseil. Cette dénonciation avait été faite via des réseaux sociaux comme si le prochain congrès n’allait pas lui donner une deuxième chance. Mais c’était mal connaitre la jeunesse malienne dans son ensemble qui a, malgré la grande mascarade accepté un consensus en faveur du bureau sortant dirigé par Mohamed Salia Touré et Satigui Sidibé.
On peut affirmer que le coup était déjà joué avant la rencontre de Bandiagara. Tout avait déjà été mis en place pour que le président sortant puisse être reconduit pour plusieurs raisons. D’abord son attachement aux idéaux du parti au pouvoir qui avait donné l’assurance à l’équipe sortante d’être reconduite. Mais ce n’est pas gratuit car, au retour, elle devrait aussi jouer un rôle qui consisterait à faire élire le président sortant lors des échéances de 2018.
Ce n’est un secret pour personne que le CNJ est politisé mais de là à prendre en otage toute une jeunesse ne doit pas être une situation indifférente à personne. Aujourd’hui, la candidature de M. Touré a passée comme une lettre à la poste. Alors la jeunesse doit s’attendre à une campagne en faveur d’IBK dans les années à venir. Elle n’aura plus le choix malgré tout ce qui se passera au pays.
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