Finalement, faudrait-il croire à l’assertion selon laquelle, seule la fatwa du Cheick Mahmoud Dicko, serait en mesure de destituer ou de renvoyer un cadre du mouvement ? Ce silence du guide face à la destitution du coordinateur expliquerait-il la réaction du bureau exécutif du mouvement qui renvoya les putschistes à leurs textes ?
Une demande qui dissuadera ces derniers en tout cas à la prise d’une décision de rébellion contre l’instance à savoir leur départ pur et simple au cas où, ils n’auraient pas satisfaction. Ces organisations sociales membres de la CMAS qui se sont réunies lundi dernier pour procéder à la destitution de leur coordinateur général en la personne d’Issa Kaou Djim, jubileraient difficilement aussi longtemps. Et la question mérite que l’on s’y attarde sérieusement au regard du développement rapide de la situation. Tentaient-ils un fait accompli auquel l’Imam se rallierait immédiatement qu’ils ne s’y prendraient pas autrement ? Mais peine perdue, puisque quelques instants seulement après la déclaration de renversement du patron, le Comité Exécutif du mouvement est sorti de son silence pour rappeler ces derniers à l’ordre en leur demandant tout simplement de se référer tout simplement au texte du mouvement. Une demande qui roulerait aux allures d’une bénédiction de l’Imam. Une attitude qui expliquerait que le putsch, comme pour donner raison au principal intéressé, participe d’une crise de croissance donc sans effet aucun. Nul effet ? Issa Kaou Djim sans même se référer aux textes du parti a réagi en estimant que’’ tout ce que l’Iman ne dit pas, est un non évènement’’ donc du bluff et rien d’autre.
Haman Khadra