Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture a présidé les travaux de la 12ème session du Conseil d’administration de l’Office pour la Mise en Valeur du Système Faguibine. C’était vendredi 13 mars 2020, en présence du gouverneur et du président de l’Autorité Intérimaire de Tombouctou, ainsi que Chérif Moulaye Haïdara, Directeur général de l’Office pour la Mise en Valeur du système Faguibine.
À l’entame de son discours, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, a indiqué que l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole qui occupe environ 80% de la population et contribue pour plus de 30% au Produit Intérieur Brut (PIB).
Il a précisé que pour sauver ce système vital pour les habitants des 20 communes directement concernées, le Gouvernement du Mali a entrepris depuis 1985 des efforts d’aménagements à travers la création d’opérations de développement rural, dont l’Office pour la Mise en Valeur du Système Faguibine (OMVF).
« C’est pourquoi, les plus hautes autorités du pays ambitionnent de faire du secteur agricole, le moteur du développement économique. Cette volonté politique est soutenue par l’affectation au secteur rural de 15% du budget national », a-t-il souligné.
De sa création en janvier 2006 à nos jours, l’OMVF et les Partenaires Techniques et Financiers ont enregistré des résultats encourageants dans les domaines de la création d’Activités Génératrices de Revenus (AGRS) pour les associations féminines, de la création d’emplois temporaires pour les jeunes à travers les travaux à Haute Intensité de main d’œuvre (HIMO) qui ont fortement contribué à la réduction de l’exode rural et à la réduction de la pauvreté, la production agricole et la protection de l’environnement.
En effet, selon le Secrétaire général du département de l’Agriculture, le Mali dispose d’un immense potentiel agro-sylvo-pastoral et piscicole parmi lesquels figure le système Faguibine, un écosystème particulier et unique en son genre avec cinq lacs interconnectés, qui couvrent les cercles de Diré, Goundam et Tombouctou. À l’en croire en raison de la baisse de l’hydraulicité des marigots, les lacs ne sont plus inondés convenablement. Pour sauver ce système vital pour les habitants des 20 communes directement concernées, le Gouvernement du Mali a entrepris depuis 1985 des efforts d’aménagement à travers la création d’opérations de développement rural, dont l’Office pour la Mise en Valeur du système Faguibine (OMVF). À ses dires, la campagne agricole 2018-2019 a été marquée par le recul des Partenaires Techniques et Financiers à cause de l’insécurité et par des attaques nuisibles sur les cultures dans le lac Faguibine particulièrement dans le secteur de Bintagoungou et Essakane.
Il a indiqué que le gouvernement du Mali à travers le ministère de l’Agriculture, est en négociation avancée avec I’UEMOA pour la reprise des activités du Projet de Restauration du système Faguibine dont la convention avait été signée depuis 2011. » Ce financement qui est attendu, permettra de consolider les acquis en matière de paix, de réconciliation dans la zone du Faguibine et d’amorcer la campagne 2020-2021 dans de bonnes conditions », a-t-il expliqué.
Cette session avait à son ordre du jour le compte rendu de la 11ème session, le rapport annuel de performance de 2019, le projet de programme annuel de performance 2020 et le contrat annuel de performance 2020.
Pour conclure son discours introductif, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture a précisé que : « Grâce aux mesures prises par le service régional de la Protection des Végétaux, ces attaques ont été vite maitrisées. D’une manière générale, les résultats de la campagne agricole dans la zone d’intervention de l’OMVF sont jugés satisfaisants. »
Aïssétou Cissé