Dans le cadre de la politique de la communication institutionnelle, le Directeur de la Communication de la Présidence de la République, Racine Thiam, anime, à partir la Maison de la Presse, une Rubrique mensuelle intitulée: «Rendez-vous avec Koulouba». Devenue très célèbre auprès de la presse publique et privée malienne, cette rubrique suscite aujourd’hui une espèce d’interprétations de plus en plus tendancieuses. Cela, dans tous les milieux politiques et journalistiques.
En effet, pour certains détracteurs, cette rubrique n’est que devenue caduque ou presque. Par contre, pour d’autres observateurs de la scène politique malienne et vu surtout son sens, «Rendez-vous avec Koulouba» restera toujours intéressant. D’ailleurs, pour certains commentateurs, c’est une rubrique qu’il faudrait créer si elle n’existait pas entre la Maison de la presse malienne et le Palais de Koulouba. Mais, toujours est-il que les avis commencent à diverger profondément.
Ainsi, après plusieurs éditions déjà faites (ndlr: 7), la rubrique «Rendez-vous avec Koulouba» commence à peiner vraiment pour convaincre. Surtout vu les réalités du terrain sur le plan sécuritaire, politique et socio-économique. «L’objectif qui consistait d’établir une ligne fiable et directe de communication et de compréhension sur les démarches et autres actions du Président de la République, semble être un jeu de plaisanteries de mouvais goût», selon une mauvaise langue.
Côté des médias, on accuse les organisateurs de la rubrique qui sont en contact direct avec Racine Thiam d’être trop sélectifs voire «ségrégationnistes» dans le choix des organes de presse devant participer aux débats. Par exemple, lors du dernier rendez-vous à la Maison de la presse, les hommes de médias se posaient la question de savoir à qui profite vraiment cette activité qui, à leurs yeux, importe peu. Lors des débats, au moment où il a été interpellé sur les préoccupations d’ordre militaire après le drame de Nampala, le Directeur de la Communication de la Présidence de la République, Racine Thiam, faisait comprendre sans aucune preuve concrète à l’appui que: «de Koulouba au Département de la défense en passant par l’Hémicycle, les hommes sont à pied d’œuvre pour vraiment sortir le pays de ce gouffre». Mais, le Malien lambda sait déjà que face à ces attaques meurtrières devenues surtout répétitives, l’armée malienne manque non seulement d’équipements adéquats mais aussi et surtout de dispositifs de prévention en matière de services de renseignements et d’informations efficaces et qu’il la faut à temps opportun pour prévenir ce genre de combats toujours devenus meurtriers sur le terrain et en défaveur de ses Hommes. Cela n’est pas à dissimuler. Si au lendemain de l’attaque de Nampala, le Président IBK s’est rendu à Paris en catimini, c’est pour revoir avec son homologue Hollande les positions des coopération à ce niveau. Du moins, c’était çà à l’avis du commun des mortels. Mais, le sujet n’a pas été objectivement abordé au cours de la dernière édition du «Rendez-vous avec Koulouba». Racine Thiam a préféré laisser l’opinion publique sur sa faim.
A la question de savoir si le Président le République est au courant de l’opération de déguerpissement envisagée par Mme le Gouverneur du District de Bamako, une opération en passe d’occasionner des dizaines de milliers de chômeurs à Bamako, la réponse de Racine Thiam n’était autre que «du déjà vu et du déjà entendu». Bref, il a été laconique et insensible au vrai problème des populations. Or, à son rang au près du Chef de l’Etat, il ne devait pas perdre de vue que les 80% des acteurs socio-économiques maliens évoluent dans le secteur informel.
Au lieu de proposer une politique alternative propice aux déguerpis afin d’essuyer les larmes des nombreuses familles victimes, il parle d’embellissement d’antan de la ville de Bamako. Au lieu de répondre aux questions des journalistes sur cette situation en passe de provoquer une crise sociale qui sera très difficile à résoudre, le Directeur de la Communication de la Présidence de la République a préféré se montrer évasif dans ses réactions. Alors que, pour le Malien lambda, il fallait d’abord des lieux de recasement pour les déguerpis et les dédommager avant d’entamer cette opération ; car, c’est ce qui allait leur permettre de subvenir aux besoins de leurs familles au lieu de se fier aux annonces du FMI et des institutions de Brettons Wood. «Le Rendez-vous avec Koulouba est-il caduque ? ».
Le Fouineur