La pratique du mariage forcé, précoce et d’autres violences continuent de faire la chronique au Mali. Mardi dernier, une femme aurait tué son époux pour cette raison à Koulikoro.
En dépit des efforts nationaux et internationaux, les violences pour cause de mariage forcé ou précoce sont légion. Selon des informations reçues par Studio Tamani, « une jeune femme de 16 ans aurait tué son mari avec un pilon à Koulikoro. L’incident se serait produit dans la nuit du dimanche au lundi. Ce crime serait la conséquence d’un mariage forcé, selon des sources sécuritaires. La mort de l’époux a été constatée dans la matinée du 6 décembre par des membres de la famille. La présumée auteure du crime a été interpellée par le commissariat du 2earrondissement de Koulikoro ». Avant cet acte criminel, la même source avait affirmé, il y a quelques semaines de cela, le cas d’une jeune fille de 15 ans retrouvée morte à Yilimalo, un hameau de culture de Soubala, dans la commune de Koundian, cercle de Bafoulabé, région de Kayes. Elle se serait donné la mort par pendaison. Des proches de la victime indiquent que la cause du suicide serait un mariage forcé. Elles précisent qu’elle avait été battue et amenée de force chez son mari, quelques jours avant le suicide. La brigade de gendarmerie de Manantali s’est rendue sur les lieux. Au moins 05 personnes ont été arrêtées à cet effet. Ces actes déplorables interviennent au moment où le monde célèbre la journée mondiale dédiée aux violences susvisées, à travers un message du secrétaire général des Nations-Unies, relatif à l’abolition de l’esclavagisme et, ensuite la journée internationale des violences à l’égard des femmes et des filles. Dans ce contexte, Mme la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a lancé son message dans le cadre de 16 jours d’activités sous le thème : ‘’partenaires techniques et financiers : soutenir les actions de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, c’est contribuer à un développement humain durable’’. Dans la même logique, l’UNFP se dit, à travers sa page Tweeter, s’est exprimée : ‘’Brisons le silence et dénonçons les violences faites aux femmes et aux filles’’. Pour ce groupement, ‘’en cas de viol, il est de notre responsabilité d’appeler gratuitement le numéro vert 8033’’. En dehors de cela, plusieurs organisations féminines, des ONG, la société civile, des collectifs des femmes et d’autres groupements continuent leurs activités dans le cadre d’une campagne d’information et de sensibilisation contre le fléau, notamment l’ONU-femmes-Mali qui a inscrit la journée dans le cadre des 16 jours d’activisme et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, en visant à partager des informations sur les inégalités de genre et les VBG au Mali avec le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. Cette journée permet d’échanger sur les mesures de prévention et de protection à prendre dans le cadre des actions stratégiques du ministère pour l’élimination des violences basées sur le genre (…).
Lassana Sow LE COMBAT