Un fléau qui perdure. Il s’agit de la violence conjugale. En ces dernières années, des cas de violences gravissimes perpétrées contre des femmes ont fortement indigné l’opinion nationale. Face à cette impunité, certaines victimes de ces violences physiques, psychologiques optent pour la légitime défense. Mais au-delà, l’on peut déjà sentir un sentiment de vengeance. Le signe annonciateur de cela, a été donné à Kalaban-Coro, la semaine dernière, quand une femme a tué et brulé le corps de son époux, sans pour autant avoir le moindre regret.
Tuées juste par jalousie, violées avec des séquelles à vie, battues à fouets avec des blessures et des coups, ou souvent poignardées. La liste n’est pas exhaustive. Des femmes subissent chaque jour sous nos cieux, une des formes de violence physique, à cause tout simplement de son statut injuste de ‘’sexe faible’’.
Durant ces dernières années, les violences contre les femmes ont pris une tournure dramatique dans notre pays. Dans leur cri de détresse, les femmes n’ont pas le plus souvent eu de répondant favorable. En guise d’exemple, malgré la multiplicité des cas de violences perpétrées contre les femmes aucune loi répréhensive n’a été prise par les autorités.
En ce même moment, les organisations qui militent pour le bien être de la femme et de la jeune fille au Mali, ont pratiquement perdu leur virilité dans la lutte contre les violences perpétrées contre les femmes. Elles sont championnes dans la participation à des grandes conférences et publication des grandes résolutions au grand dam des de la majorité des femmes.
Au-delà, de tout cela, il faut noter que l’accompagnement psycho-social des victimes de violences demeure un véritable challenge à relever. En ce même moment les auteurs de viols et crimes contre les femmes et les filles, restent dehors sans être inquiétés.
Inutile de rappeler que ces coups et blessures encaissés se transforment en de profondes haines qui au final conduisent à une soif de vengeance.
Un exemple, de la manifestation de cette amertume, s’est illustré la semaine surpassée à Kalabancoro. Dans ce quartier, une femme, a assommé et tué son époux avant de bruler son corps sans vie.
Ce cas annonciateur doit servir de leçon à l’Etat et aux organisations de Droits de l’Homme, pour rapidement se rattraper par rapport au sujet de violence conjugale. Pour preuve, ne souffrant d’aucune anomalie psychologique, cette femme a déclaré n’avoir pas du tout regretté son acte. Ce qui est bien clair!
Par Maïmouna Sidibé LE SURSAUT