Le jeudi 7 novembre, Ousmane Djènèpo, né vers 1992, était dans le box des accusés de la cour d’Assises pour répondre de ses forfaits de viol, coups et blessures volontaires et injures non publiques commis sur la personne de Fatoumata Koita âgé de 15 ans à l’époque. Il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement et contraint au payement de 300 000FCFA pour réparation de préjudices causés à la victime.
Ces faits remontent de la nuit du 18 au 19 juin 2018. En cette nuit, Ousmane appelle, Fatoumata Koïta, pour lui demander de passer récupérer ses habits cousus à son atelier. Il faut noter que Djènèpo est tailleur de profession. Habitant à Badalabougou, Djénepo exerce son métier de tailleur dans sa chambre.
Suite à l’appel, la jeune fille l’indique clairement qu’elle ne sort pas la nuit. Alors, elle propose à son tailleur de remettre le rendez-vous au lendemain matin. Comme promis, dans la matinée du 19 juin 2018, la jeune fille s’est rendue à l’atelier. Grande aura été sa surprise de constater que son habit n’avait pas été cousu.
Naturellement, la jeune fille s’énerve et décide d’amener avec elle ses pagnes. Mais, c’était mal apprécié les véritables intentions du tailleur Djenepo. Après avoir ramassé ses affaires pour vouloir sortir de l’atelier, pardon de la chambre, Djénepo agresse la jeune fille. Il la gifle d’abord et la donne quelques coups de poing pour la tranquilliser.
Constatant que sa proie est affaiblie à sa guise, il la propulse sur la couchette qui était tout juste à côté. C’est en ce moment que la jeune fille a su les vraies intentions de son tailleur. Alors, Fatoumata commence à supplier par tous les noms de Dieu son bourreau de pas la violer, mais la libido du tailleur était à son summum. En clair ce dernier était trop excité pour entendre ces cris de detresse.
Il déshabille de force la fille et la viole. Après avoir satisfait sa libido, Oumar, demande à la fille de foutre le camp de son atelier. Avant de partir, cette dernière morfondue sur elle-même, lui prévient, qu’elle en informerait ses parents. Sans crainte, Djénepo répond : « Vous pouvez aller vous plaindre, là où ça vous enchante ».
Arrivée à la maison la jeune fille informe ses parents de ce qui s’est passé, alors ces derniers déposent sans perdre de temps une plaine contre le tailleur Djénepo, qui pensait ne pas répondre de ses actes.
Les investigations préliminaires ont autorisé l’incarcération d’Ousmane Djénepo à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, le 28 Juin 2018 pour viol, coups et blessures volontaires et injures non publiques.
« Aviez-vous toute votre faculté en faisant cet acte ? Qu’avez-vous à ajouter ? ». C’est en ces termes que le président de la Cour a interrogé Djénepo, une fois qu’il s’est présenté à la barre.
« Non votre honneur, je n’avais rien en réalisant cette action et tout s’est passé comme on vient de le relater. J’implore vos pardons. Je ne le ferai plus, c’était ma 1ère fois de commettre un viol. Et maintenant, je conseillerai ceux qui feront cette faute. Je le regrette amèrement ! Pardonnez-moi ! » a plaidé le tailleur indélicat, le corps tout tremblant.
En plus, l’avocat de la défense essayait de convaincre le président de la cour en ces termes : «Votre honneur, mon client a fait certes une faute grave, mais il le regrette sincèrement. Il est jeune, sa famille et la société ont besoin de lui. Il adjure vos clémences et une circonstance atténuante ».
Par contre, le ministère public a soutenu la peine de 20 ans de prison pour le jeune, qui a carrément dépassé les bornes.
Comme suggérer par le ministère public, Ousmane Djènèpo a écopé d’une peine de 20 ans de réclusion avec une circonstance aggravante, le paiement de la somme de 300.000FCFA à la mineure Fatoumata Koita pour réparation de préjudices. « Le corps de la femme est sacrée », c’est Dieu qui le dit.
Par Mariam SISSOKO LE SURSAUT