Malgré la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 4juillet passé qu’on qualifiait d’embargo, les autorités de la transition n’ont rien envisagé pour stopper la flambée des prix des produits de première nécessité. Aujourd’hui, en plus du prix du carburant, ceux des produits locaux augmentent de jour en jour. Alors qu’une crise politico-sécuritaire frappe le pays, les produits de grande consommation prennent l’ascenseur. Les populations sous le poids des prix du gaz, du charbon, du transport ou encore de l’eau et de l’électricité
La vie est toujours chère au Mali.
Tout est inaccessible au marché, même les produits locaux. La réaction des autorités est fortement attendue pour arrêter l’hémorragie.
En effet, depuis le 3 juillet dernier, la CEDEAO et l’UEMOA ont levé leurs sanctions contre le Mali. Malgré cela, des commerçants grossistes, détaillants et revendeurs, ont gardé les prix de leurs produits, augmentés à la faveur de l’embargo. Pire, même le prix des produits locaux a augmenté, surtout dans les centres urbains, les prix des produits de grande nécessité ont pris de l’ascenseur. Du jamais vu au Mali.
Pour preuve, même la société Mali-lait qui fabrique des produits locaux a augmenté de 50f le prix de ses sachets de lait au lendemain de la levée de l’embargo, sans explication, mais au vu et su des autorités de la transition.
La situation est catastrophiste, malgré les mises en garde de la Direction générale du Commerce et de la Concurrence. Que dire de plus ! En cette période où presque tous les peuples africains manifestent et chantent la bravoure du combat malien, c’est en cette même période que des citoyens, pensant qu’à leurs intérêts sordides, tentent de rendre la vie difficile aux autres. À quelques jours de l’embargo sur le Mali, nous avons appris, par une source sûre, l’interpellation d’une dizaine de commerçants grossistes. Il s’agissait des gens qui, de façon délibérée et pour leur propre cause, avaient déjà tout planifié pour l’augmentation des prix des denrées alimentaires que consomme la population. Après avoir été interpellés par les autorités du pays, lesdits grossistes ont été obligés de laisser tomber leur sale affaire. Malgré cela, le kilo du sucre était acheté, dans certaines boutiques de Bamako, à 700 F. Le kilo de la pomme de terre est, de nos jours, vendu à 600F dans certains endroits de la capitale, voire 700F dans d’autres endroits. Certains avaient même tenté d’augmenter le prix des œufs que consomment les gens, même si cela semble, pour le moment, cessé dans certaines boutiques que nous connaissons bien. Au Mali dans chaque situation, les commençants maliens profitent pour bien se frotter les mains. Malgré la levée des sanctions contre notre pays, nous constatons toujours une flambée des prix de certaines denrées de première nécessité.
Tout est cher au marché ; même ce qu’on cultive chez nous. Nous interpellons les plus hautes autorités à mettre fin aussi à l’embargo des Maliens contre le peuple malien.
Assitan DIAKITE L’ALTERNANCE