Le gouvernement indien a approuvé mercredi soir l’achat à la France des avions de combat du groupe Dassault. Après des débuts difficiles, l’avionneur tourne le dos à des années d’échecs commerciaux du Rafale à l’exportation. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rend en Inde, ce vendredi 23 septembre, pour la signature du contrat de vente de 36 Rafale.
Le premier appel d’offres remonte à 2001. Réputé longtemps invendable, il aura fallu 14 ans au fleuron français pour obtenir ses premiers succès commerciaux à l’étranger.
L’année 2015 marque la fin de la malédiction et le début des succès de l’avion de combat. En février, l’Egypte achète 24 Rafale et en mai le Qatar lui emboîte le pas pour un nombre identique d’avions. Ce vendredi, le Rafale a de nouveau trouvé preneur : l’Inde signe un contrat de 36 avions de combat. Pour Dassault, c’est le plus gros contrat à l’exportation et l’aboutissement de quatre années de tractations compliquées.
En 2012, l’Inde, qui était entrée en négociations exclusives avec Dassault lançait « le contrat du siècle » et envisageait l’achat de 126 avions, dont 108 fabriqués en Inde avec des transferts de technologie, mais les parties ne sont pas d’accord sur le prix. Dassault refuse et les tractations s’enlisent.
En mai 2014, changement politique en Inde et les relations avec la France reprennent. Invoquant l’urgence des besoins militaires de son pays, le Premier ministre, Narendra Modi annonce une commande réduite de 36 Rafale, mais construits en France.
Ce contrat pourrait ouvrir la voie à un second : l’Inde a besoin de 90 appareils supplémentaires, tout comme les Emirats arabes unis où 60 Rafale sont en négociation depuis huit ans.
rfi