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Nos sociétés subissent de plus en plus nos bêtises. Ce qui est déplorable. En effet, la bagarre entre 2 familles à Sébénikoro en commune IV du district de Bamako a tourné au vinaigre. Pour cause, l’un des protagonistes a simplement déversé de l’eau sale devant la porte de son voisin.
La société malienne connait, de plus en plus, ce phénomène qui conduit les hommes dégâts qui conduisent à des scènes surprenantes, voire meurtrières. Une bagarre entre 2 familles s’est soldée sur un drame à Sébénikoro.
Selon une source bien informée du fait, la raison de ce drame est aussi simple que bête. Un des protagonistes a simplement versé de l’eau usée devant la porte du voisin. La bagarre a, en effet, éclaté entre les familles Traoré et Coulibaly dans le quartier de Sébénikoro. C’était dans la soirée du mercredi 2 mars vers 22 heures précises. Un chef de famille de 70 ans y a perdu la vie.
En vue de mettre fin aux disputes devenues quasi quotidiennes (ce n’était pas une première), l’un des chefs de famille a interdit à l’autre de ne plus jamais verser d’eaux usées devant sa porte. La famille adverse a-t-elle assimilé cet ultimatum ? Se conformer à une telle mise en garde équivaudrait donc à un aveu d’impuissance, de faiblesse et de capitulation. La fierté ancestrale a fait le reste !
Malgré cette mise en garde, indique la source, les membres de la famille en question versèrent leurs eaux usées à l’endroit indiqué. Comme pour dire qu’advienne que pourra. La bagarre a éclaté. On déplore un décès et quelques blessés légers de part et d’autre.
Alerté par les voisins, le commissaire divisionnaire, Satigui Kamissoko a envoyé une équipe de sa Brigade de recherche (BR), renforcée par des éléments des Renseignements généraux (RG) avec pour mission d’interpeller les protagonistes et recueillir le maximum de renseignements sur la situation.
Il ressort des informations recueillies sur le terrain que le patriarche a reçu plusieurs coups de couteau et de poing lors de la bagarre généralisée. Des coups portés par deux jeunes de la famille adverse qui ne lui ont laissé la moindre chance de survie. Transporté à l’hôpital Gabriel Touré, le malheureux a succombé à ses blessures.
Les éléments de la police du 9e arrondissement ont interpellé deux bagarreurs de chaque famille pour des explications au commissariat. La famille du regretté patriarche a porté plainte pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de leur père. Fort de ce compte-rendu, le commissaire plaça les 2 jeunes en garde à vue. Le lendemain, 3 mars 2022, ils ont été présentés au procureur de la commune IV qui les placés sous mandat de dépôt avant le jugement.
Cette décision du parquet a été salutaire, car l’autre famille s’apprêtait à venger la mort du patriarche par tous les moyens. La décision a donc fait baisser la tension. Aussi, le procureur de la commune IV a demandé une autopsie pour connaitre les circonstances exactes du décès. La police du 9e arrondissement de Bamako, pour sa part, a su gérer avec professionnalisme tout en donnant des conseils aux 2 familles.
Lassana SOW LE COMBAT
