Après le coup d’État militaire du 18 août 2020, les concertations nationales pour définir une Transition réussie et approuvée par tous ont débuté le samedi 5 septembre au Centre Internationale de Conférence de Bamako. Le choix des hommes fortement débattus.
Après un début mouvementé, et surtout rempli, de sérieuses contestations, les concertations nationales pour la Transition politico-civile dans notre pays, font couler beaucoup d’encre. L’épineuse question que certains Maliens sont en train déjà de se poser se trouve froidement dans le réfrigérateur de l’incertitude. Elle (l’incertitude) qui plane déjà dans l’esprit de mirobolants partisans du mouvement du 05 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5 – RFP) et d’autres silencieux. C’est le choix des hommes qui tracassent les esprits. Qui choisir comme Président de Transition ? Qui pour occuper le poste du Premier ministre ? Les avis divers énormément. La plupart des personnes ou de nos interlocuteurs n’approuvent absolument pas qu’un civil prenne les rênes des affaires à la tête de cette nation perdue. Qu’il faille une refondation absolue, une autocritique personnelle ; à savoir que chaque Malien s’interroge et se remet en question pour affronter la situation. Comme ce fut le cas de Bocary Tereta, non moins président de Rassemblement Pour le Mali (RPM), lors de la première rencontre du parti après le coup d’État du 18 août. « Dans notre parcours, l’histoire demandera qu’est-ce que le RPM a conseillé à IBK pour éviter que ce qui nous arrive arrivât. Est-ce qu’on a pu le conseiller ? » s’est-il interrogé. Une sincère autocritique. C’est ce que chaque Malien devrait faire pour repérer les vrais problèmes du pays. IBK est parti. Qui pour le remplacer ? Le choix des hommes pose énormément de problèmes. Les hommes politiques n’ont plus de crédibilité. Raison pour laquelle il existe une grande antilogie dans ces concertations nationales. Le M5 – RFP à travers ses leaders politiques est l’élément de coup de pression pour obtenir ce qu’ils cherchent. Leur volonté de jouer un rôle de premier rang n’est cachée à personne. Par contre, certains souhaitent un militaire comme Président de Transition, d’autres en revanche souhaitent que les attaches soient reparties ; à savoir, un Premier ministre civil, qui sera surveillé. Pour une refondation d’un Mali nouveau, les querelles pour quelques postes que ce soient doivent disparaitre afin de faire place à la reconstruction du pays, pardon à sa construction, tout court.
Moriba DIAWARA