Pour une première fois, les groupes armés du nord font leur entrée officielle dans le gouvernement de transition. Pour plusieurs Maliens, cette présence devrait ouvrir les portes pour un retour de l’administration à Kidal, région sous contrôle des groupes séparatistes depuis 2014. Seulement après plus de deux mois que dure la transition, aucune autorité n’a posé le pays dans cette partie du pays ni n’en parle.
Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer dans la région de Kidal ? C’est du moins ce que peut se demander un citoyen lambda au regard du statu quo malgré l’entrée au gouvernement des ex-rebelles, Touaregs qui contrôlent la ville sur fond de lutte séparatiste. Cette entrée qui devrait normalement faciliter le retour de l’administration à Kidal, peine à se concrétiser. C’est la remarque qui se dégage. La région de Kidal reste formellement interdite aux forces armées maliennes FAMa et aux fonctionnaires d’état, bref l’administration. Malgré les pressions des populations maliennes et celles des organisations de la société civile, le retour de Kidal dans le juron de la République du Mali reste un mythe. Qu’est-ce qui bloque le processus de retour des services publics dans cette région ?
Faut-il le rappeler, l’armée reconstituée est cantonnée dans sa base depuis des mois qu’elle est rentrée dans cette localité. Plusieurs questions se posent sur la gestion du cas Kidal. Les nouvelles autorités ont-elles une stratégie en cours ? C’est le wait and see !