La mise en œuvre du Conseil national de transition suscite de nombreuses tensions politico-sociales dans notre pays. La méfiance des autorités de la transition vis-à-vis des hommes politiques en serait certainement la cause ; mais un dialogue pour apaiser ces tensions est indispensable.
Rien que ça, pour que la grogne sociale et politique s’amenuise et que la transition en cours puisse réussir pour le plus grand bonheur de toutes et tous. Le refus du mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5–RFP) de participer au Conseil national de transition n’est pas une bonne nouvelle pour notre pays. Bien que la classe politique ait été mise au second plan ; mais il n’en demeure pas moins que le CNT auquel ils (les politiciens) aspiraient grandement part, soit un motif de déstabilisation. C’est pourquoi, il est prépondérant de faire en sorte que le dialogue entre les nouvelles autorités de la transition et la classe politique, et plus encore le M5–RFP, qui a contribué largement à la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta, soit à l’ordre du jour. Et ça, le Dr Oumar Mariko, président du parti SADI, partage largement cet avis. Le parti l’a fait savoir dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux la semaine dernière: « Face aux préoccupations et inquiétudes exprimées par les acteurs politiques, le Parti SADI demande au CNSP d’entreprendre une démarche d’ouverture et de dialogue envers tous les acteurs (classe politique, société civile, et toutes les forces vives de la nation) afin de mieux partager son approche et recueillir les contributions pouvant rendre le CNT encore plus légitime, populaire et compétent pour faire face aux immenses défis qui l’attendent. »
C’est une réponse espiègle aux propos de Housseïni Hamion Guindo : « Je me réserve le droit de ne pas reconnaitre le CNT et les décisions qui y seront prises. Et je lance un appel à la classe politique au sursaut, » a-t-il martelé. Dr Mariko, ici, montre un chemin, une porte de sortie d’une nouvelle crise politico-sociale proposée au président de la transition Bah Dao et le vice-président le Colonel Assimi Goïta. Est-ce une obligation pour elle (la classe politique) de participer coûte que coûte au Conseil national de transition ? La question reste posée ! Si en réalité cette classe politique n’a d’autres alternatives que d’attendre les échéances électorales pour se faire valoir.
Moriba DIAWARA