Pour un coût de 100 milliards de F CFA, dont 33 milliards pour la 4G, la société Orange Mali a renouvelé sa licence d’établissement et bénéficié de l’exploitation de la téléphonie de 4ème génération sur 15 ans. Et, selon les sources auprès du ministère en charge de l’Economie Numérique, le même service, à savoir la 4G, sera offert bientôt à la société Malitel, pour le même montant. En plus de savoir comment ces montants seront utilisés par les autorités, les clients se demandent quels services leurs seront proposés concrètement par les opérateurs téléphoniques.
Selon notre source au département de l’Economie numérique, avec la 4G, la société Orange est tenue de couvrir 3 000 km d’axes routiers. Elle est obligée de fournir un service de qualité pour la connexion internet. Notre source indique aussi qu’il est signifié dans le cahier de charges des critères de performance qui feront l’objet d’évaluation et également l’application du principe de la territorialité qui lui interdit, sauf autorisation de l’Autorité, de transférer ses services sur un autre site. Dans le cahier de charges, on note, en outre, le respect de l’environnement par rapport aux installations, l’interdiction des jeux en ligne sans autorisation et la sauvegarde des données personnelles sur cloud. Toutefois, des sanctions pécuniaires sont prévues en cas de non-respect des clauses du cahier de charges.
Au ministère de la Communication et de l’Economie Numérique, on annonce aussi par souci d’équité, que Malitel devrait également débourser 33 milliards F CFA pour obtenir la 4G.
Quels services pour la 4G ?
En télécommunications, selon nos sources, la 4G est la quatrième génération des standards pour la téléphonie mobile. Succédant à la 2G et la 3G, elle permet le très haut débit mobile, c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 100 Mbit/s, voire supérieurs à 1 Gbit/s, débit minimum défini par l’UIT. En pratique, selon les experts, les débits sont de l’ordre de quelques dizaines de Mbit/s suivant le nombre d’utilisateurs, puisque la bande passante est partagée entre les terminaux actifs des utilisateurs présents dans une même cellule radio. Selon cet expert en TIC, une des particularités de la 4G est d’avoir un cœur de réseau basé sur IP et de ne plus offrir de mode commuté, c’est-à-dire l’établissement d’un circuit pour transmettre un appel par voix. Ce qui signifie que les communications téléphoniques utilisent la voix sur IP, en mode paquet.
Notre spécialiste en TIC précise qu’avec la 4G, l’abonné mobile disposera, à minima, d’une dizaine de Mbit/s au creux de la main pour surfer, regarder la télévision ou communiquer en vidéo avec la même fluidité que sur son PC.
Si les HSDPA et HSPA et leurs dérivés étaient les moteurs de la 3G, selon les spécialistes, avec la 4G, deux technologies sont envisageables. Il s’agit du LTE (long term evolution) et du WiMAX Mobile. En théorie, pour notre source, rien n’empêchera un opérateur avec une licence 4G d’utiliser les deux. Mais dans les faits, il n’en restera qu’une, celle qui a été suivie par le plus grand nombre, qui est la norme LTE.
En effet, selon l’organisme de normalisation internationale, à savoir l’UIT, les normes LTE et WiMAX ont d’abord été considérées comme des normes de troisième génération, spécifiées dans le cadre des technologies IMT-2000. Cependant, en décembre 2010, l’Union Internationale des Télécommunications a accordé aux normes LTE et WiMAX la possibilité commerciale d’être considérées comme des technologies de la 4G, du fait d’une amélioration sensible des performances comparées à celles des premiers systèmes de la 3G. Depuis lors, les réseaux mobiles WiMAX et LTE sont lancés partout dans le monde pour la commercialisation, sous l’appellation 4G.
En somme, prévu dans moins de deux mois avec Orange Mali, l’avènement de la 4G, nous osons l’espérer, va résoudre l’épineuse question du problème de la connexion internet avec une efficacité et une rapidité dans les services pour les clients.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com