Sous l’égide de Tiémoko Dao et ses camarades, le pavillon des Sports a servi de cadre d’un meeting des syndicalistes de l’Education nationale signataires de l’Accord du 15 octobre 2016. L’objectif était d’informer leurs militants que le Gouvernement est prêt à satisfaire la quasi-totalité de leurs doléances.
Le mardi mai 2017, se sont tenus, dans la salle de conférence du Ministère de Travail et de la Fonction publique, les travaux de la Commission des négociations entre les syndicats de l’Education, signataires de l’Accord du 15 octobre 2016, et le Gouvernement qui est à l’origine de la reprise des négociations. Le Gouvernement, dans ses explications, affirme qu’il est revenu à la charge pour montrer tout son engagement à tenir ses promesses. Aux dires de son Représentant, après l’échec des négociations des 27 et 28 avril 2017, l’Etat a étudié les marges de manœuvre possibles. Après ses études, il a été constaté qu’on ne peut pas aller au-delà du montant proposé. La partie syndicale, remerciant le Gouvernement, pour sa franchise dans les discussions, a expliqué que sa demande de dix milliards (10.000.000.000) de francs CFA était due au fait qu’au départ la partie gouvernementale ne voulait pas réduire le nombre d’échelons.
Suite à cette exigence, le Gouvernement a proposé pour les points 1,2 et 3, de réduire d’un échelon le nombre d’échelons de la classe exceptionnelle ; d’accorder cinq milliards six cent vingt millions (5.620.000.000) de franc CFA pour prendre en charge la grille salariale, les primes et indemnités existantes qui demeurent inchangées.
Concernant le point 4, la partie gouvernementale a expliqué que l’ENSUP (nouvelle formule) a connu des mutations profondes. De ce fait, selon les Syndicalistes, le décret qui donne le titre de MASTER à l’ENSUP nouvelle formule date de 2013.
La partie syndicale a estimé qu’à l’attention du Directeur national de l’Enseignement supérieur, Président de la Commission national des équivalents de diplômes datant de 2003, tous ceux qui sont dans cette situation doivent être pris en compte. Mais, côté du Gouvernement, on pense qu’il faut aller avec la date du décret. Cependant, les deux parties ont convenu de soumettre toute question relative à ce point. A ce niveau, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 rassurent leurs militants de leur engagement à prendre toutes leurs responsabilités si la partie gouvernementale ne présente pas des documents convaincants lors de leurs négociations.
Pour le point 5, l’engagement du gouvernement sur ce point porte sur la soumission du projet aux partenaires pour la prise en compte de leurs préoccupations avant toute signature. De l’analyse de ce point de revendication, il convient de signaler qu’il y a eu des acquis suivants : le statut du personnel enseignant accompagné d’une grille, qui était une utopie, est devenu une réalité aujourd’hui ; l’augmentation du point d’indice de la grille du personnel enseignant à 94 points en moyenne ; le maintien des primes et indemnités intactes ; la création d’une commission pour trancher définitivement la question des sortants de l’ENSUP( nouvelle formule) avec des documents convaincants lors des travaux de ladite commission.
A l’issue des négociations, au regard des avancées notoires, les syndicalistes de l’éducation syndicats du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO) ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève.
Fatoumata Bintou Tounkara et Mariam Sissoko, Stagiaires : LECOMBAT