Les autorités maliennes et Burkinabès faisant preuve d’une certaine passivité dans les efforts pour la libération de la sœur colombienne enlevée le 7 février dernier à Karangasso, dans le cercle de Koutiala, ont fini par être la cible d’une pétition adressée par la congrégation d’origine de la victime.
La Congrégation franciscaine de Marie Immaculée, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a recueilli à ce jour au total 90.401 signatures pour demander aux Présidents Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali et Rock Christian Marc Kaboré du Burkina-Faso d’intensifier les recherches pour trouver la Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argoti.
«Nous voulons la libération de Sœur Gloria Cécilia ! ». Tel est le titre de la pétition que la congrégation des sœurs franciscaines de Marie Immaculée a fait signer sur Internet demandant aux deux Chefs d’Etats africains concernés par cet enlèvement d’intensifier toutes les recherches nécessaires pour retrouver Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argoti.
La Religieuse colombienne franciscaine a été enlevée dans la soirée du mardi 7 février, vers 21 heures, dans le village de Karangasso, près de Koutiala. Dans cette contrée située non loin de la frontière burkinabé, les Religieuses franciscaines sont en particulier investies dans la lutte contre la famine, et prennent en charge un orphelinat.
La pétition a recueilli aujourd’hui 90.401 signatures sur les 100.000 exigées pour mobiliser l’opinion dans l’accélération des opérations de ratissage pour repérer la trace du groupe de ravisseurs, alors qu’aucun groupe ni organisation n’a encore revendiqué la responsabilité de cet enlèvement.
Deux mois et demi après l’enlèvement de sœur Gloria Cecilia Narváez Argoti, les œuvres de sa communauté à Karangasso sont paralysées, notamment le soin des orphelins, l’enseignement aux femmes adultes, l’alphabétisation et l’infirmerie.
Depuis, les sœurs sont sans nouvelle et l’Evêque leur a trouvé un nouveau lieu de vie par peur que les ravisseurs reviennent. Mais toutes les activités du couvent ont cessé. «Nous demandons aux Chrétiens de prier pour sa libération et pour celle de tant d’autres Chrétiens détenus dans l’Est du Mali », a demandé la sœur Noémie Quesada, Supérieure majeure de la congrégation.
Katito WADADA : LE COMBAT