L’Allemagne participera avec son chef de la diplomatie au prochain sommet sur la situation au Sahel, qui doit réunir mi-février la France et ses partenaires africains, a annoncé vendredi la chancelière Angela Merkel. « Le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas y participera », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse commune avec le chef de l’État français Emmanuel Macron.
Elle a remercié l’engagement militaire français dans la région dans la lutte contre les groupes djihadistes. »La France est très engagée » dans la région du Sahel « et je tiens à la remercier pour la mobilisation de ses forces spéciales », a-t-elle dit, en rappelant que « la France subit régulièrement des pertes humaines » dans le cadre de « son engagement contre le terrorisme ». Mme Merkel a parlé « d’un travail très important » effectué dans la région. Ce sommet se tiendra les 15 et 16 février à N’Djamena, selon la présidence française, qui n’a pas précisé si le président Macron pourra ou non s’y rendre. La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau en France pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes djihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l’aspect politique de la crise régionale. L’Allemagne n’était pas présente à la rencontre de Pau, ce qui à Berlin avait suscité une certaine irritation, selon des sources diplomatiques. L’armée allemande est présente au Mali avec près de 1.500 soldats, déployés dans le cadre de la mission de formation de l’Union européenne ou de la mission Minusma, dirigée par l’ONU. Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain. En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d’importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux. La France compte aussi sur sa coopération avec les États-Unis, qui fournissent de précieuses capacitées de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique.
Source : AFP