La crise énergétique est le nouveau sujet qui s’est invité ces derniers jours dans les débats au Mali. Après une sortie du ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau pour donner les raisons de la pénurie, une visite des nouveaux chantiers d’approches de solutions a eu lieu le mercredi 21 avril 2021 en présence des hommes de médias à Sirakoro et à Sotuba.
Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau ; Seydou Lamine Traoré et le Directeur Général de l’Énergie du Mali (EDM), Oumar Diarra, sont au four et au moulin afin d’apporter une solution, ne serait-ce que provisoire en cette période de canicule coïncidant avec le mois de ramadan, aux populations du Mali.
En effet, malgré le non-respect de l’engagement de la Côte d’Ivoire vis-à-vis du Mali pour la fourniture de 100 mégawatts d’énergie tel que conclu, ce binôme ne se plient pas à la fatalité, ils se battent tant bien que mal avec les moyens limités pour assurer la distribution minimale de l’énergie. Hier, mercredi 21 avril 2021, en compagnie des hommes des médias, le directeur de l’EDM et son ministre de tutelle ont visité d’abord le chantier en construction clés en main d’une centrale thermique de 100MW fonctionnant au fioul lourd avec ses ouvrages d’évacuation à Sirakoro. Selon le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, ce projet rentre dans le cadre du renforcement des moyens propres de production de l’EDM afin de satisfaire à la demande sans cesse croissante en énergie électrique. Pour réaliser ce chantier, notre pays a obtenu en urgence un accord de financement de 148 millions d’euros auprès de la banque islamique de développement (BID).
Après la visite du chantier de construction de la centrale thermique de 100 Mw, le ministre s’est réjoui de l’avancement des travaux qui devront être livrés d’ici février à avril 2022.
“Nous sommes conscients des difficultés qui peuvent être les leurs en cette période de canicule et nous travaillons inlassablement pour faire en sorte que les délestages puissent être moins récurrents possibles. Nous travaillons pour que l’année prochaine, nous ne soyons plus là à les présenter des excuses par rapport à une situation de délestage’’, a laissé entendre le ministre. Pour lui, cette visite de la centrale en construction de 100mw va permettre au mali de sortir pratiquement de la “dépendance’’ en termes de fourniture d’énergie vis-à-vis des pays voisins. Il a aussi, fait savoir que la demande en électricité au Mali croît chaque année de 10%.
La deuxième visite à emmener la délégation sur le site provisoire de Sotuba, installé pour pallier le manque dans ce quartier. Selon le DG de l’EDM, Oumar Diarra, cette centrale mobile de 20 Mw, constituée de 22 groupes d’un Mw. “Nous avons installé la centrale mobile de Sotuba pour après un constat à notre arrivée en novembre dernier, il s’est avéré que les délestages de l’année passée étaient liés à un problème de transit de l’énergie que nous produisons. Il fallait trouver une solution technique. C’est d’installer des puissances complémentaires et d’injecter celles-ci chez les clients qui participent à la résolution du problème’’, explique le DG Oumar Diarra. Un autre site similaire se trouve à Badalabougou. C’est grâce à ces deux sites que le mali essaye de combler le manque.
Pour le Ministre, Seydou Lamine Traoré, face à la situation actuelle, il urge de travailler sur deux variantes : “la première, c’est de mettre en œuvre les actions immédiates pour soulager la souffrance de la population malienne, et la deuxième variante, c’est de travailler sur les solutions à long terme pour que demain soit meilleur par rapport à ce que l’on a eu à vivre par le passé’’.
Kevin LE COMBAT