vendredi 29 mars 2024
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epa05571702 A file picture made available on 05 October 2016 shows United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) Antonio Manuel de Oliveira Guterres informs the media about the Launch of UNHCR's global Statelessness campaign during a press conference at the European headquarters of the United Nations in Geneva, Switzerland, 903 November 2014. According to reports, Guterres is set to be confirmed as new UN Secretary General by a formal vote of the UN Security Council on 06 Ovctober 2016. EPA/SALVATORE DI NOLFI

Solidarité du mois de Ramadan : À Mopti, Antonio Guterres n’est pas du reste

Arrivé hier mercredi à Mopti, à l’occasion de son deuxième jour de visite de 48 heures qu’il effectue dans notre pays, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dit vouloir observer le jeûne en cette journée de mercredi. Il s’agissait là d’une manière à lui de se montrer solidaire envers les musulmans maliens de la Région centrale du pays ; une Région en proie à des violences d’ordre ethnique.

 À sa descente d’avion, peu avant 11 heures GMT, M. Antonio Guterres qui a été accueilli par le Gouverneur de la Région de Mopti, le Général Sidi Alassane Touré, a annoncé qu’en ce mois de Ramadan il observerait le jeûne mercredi par « solidarité ». Cet acte de solidarité, le Secrétaire Général des Nations Unies a fait son annonce devant la Délégation qui l’accompagnait. Celle-ci était  composée de ses Secrétaires Généraux-adjoints aux opérations de maintien de la paix et au soutien logistique, respectivement Jean-Pierre Lacroix et AtulKhare, ainsi que par la Directrice de l’Unicef, Henriette Fore.

L’occasion de cette période a, donc, fait le larron auprès du 1er Responsable onusien pour impressionner les peuples hôtes du jour visiblement en quête du messie devant susciter chez eux un surpassement de soi nécessaire à l’enterrement de leurs haches de guerre.  Nul n’est sans savoir, en effet, que, dans cette Région, les violences ne cessent de se multiplier depuis trois ans entre Peulhs, traditionnellement éleveurs, les ethnies bambaras, et dogon, pratiquant majoritairement l’Agriculture.

Les Peulhs dénoncent régulièrement des exactions commises  à leur encontre au nom de la lutte contre les djihadistes, de la part de groupes de chasseurs traditionnels, tolérées, voire encouragées selon eux par les autorités, ou de l’armée, ce que dément le Gouvernement.
Dans cette Région, la sécurité des civils s’est « encore détériorée », a déploré M. Guterres dans son dernier Rapport trimestriel sur notre pays. Les groupes djihadistes y ont « exacerbé les tensions et les violences intercommunautaires, surtout entre les Peulhs et les Dogons, et fait un nombre important de victimes civiles sans précédent » dans leurs opérations visant les forces armées maliennes et étrangères, selon le Rapport.

Signalons que l’étape de Tombouctou prévue dans son séjour malien a été annulée en raison des mauvaises conditions météorologiques, selon son entourage.

Arrivé la veille, mardi 29 mai, à Bamako où il a été accueilli par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, le Secrétaire Général de l’ONU a expliqué sa visite par sa volonté de passer la Journée internationale des Casques bleus, le 29 mai, « avec les hommes et femmes courageux qui servent dans leur mission au Mali », la MINUSMA. Cette mission déployée dans notre pays depuis 2013 compte environ 12.500 militaires et policiers. Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 104 dans des attaques, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

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