Hier mercredi 12 février 2020, le Président du Conseil Supérieur
de la Diaspora, 1 er Secrétaire chargé de l'immigration et de la
migration du Conseil National de la Société Civile Malienne, M.
Mohamed Chérif Haïdara a, au cours d’un point de presse, décidé
d’apporter son soutien indéfectible au Président de la République
SE El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita, qui a annoncé de négocier
avec les chefs islamistes Kouffa et Iyad, lors d’un entretien avec la
chaine de télévision française France 24.
Suite à l’annonce de négocier avec les chefs islamistes Kouffa et Iyad,
du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita au cours d’un
entretien avec la chaine de télévision France 24, le CSDM, à travers
son Président Mohamed Chérif Haïdara a avoué son soutien
indéfectible par un communiqué de presse.
Au cours de la lecture dudit communiqué, le Président du Conseil
National de la Diaspora, Mohamed Chérif Haïdara a affirmé que
l’espoir est permis pour la pacification du Pays.
Il a indiqué que la situation sécuritaire très préoccupante de notre
pays a conduit SE Ibrahim Boubacar Keita, Président de la
République à envisager de négocier avec des chefs islamistes dont
Amadou Koufa et Lyad Ghali.
Il dira que le CSDM ne voit pas de mal à négocier avec les chefs
islamistes et la décision de négocier est la seule issue, avant de
rappeler que : « pendant la guerre de 1945, les alliés ont négocié les
belligérants ; récemment, au cours de la guerre Iran contre Irak, la
communauté internationale dans son ensemble a soutenu l’Irak contre
l’Iran pendant 8 ans et 9 mois, et ont fini par négocier avec l’Iran quand
les USA ont décidé de ne pas croire aux accusations fausses pour
justifier la guerre contre l’Irak ; lors de l’attaque du 11 septembre 2001
aux USA, les Américains ont décidé d’envahir l’Afghanistan, qui a aussi
fini par des négociations ; aujourd’hui, des négociations se passent à
Doha au Qatar, où un ancien Président français joue le rôle de comité
de bons offices ».
Il a précisé en ces termes : « en ma qualité de Président du Conseil
Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), je tiens à marquer mon
accord total à cette décision et apporter mon soutien ferme au
Président de la République pour cette sage décision adossée, entre
autres, à la demande formulée par son peuple dans le cadre du
Dialogue National Inclusif. Le président de la République ne pouvait
rester indéfiniment sur des positionnements de principe, pendant que
son peuple souffre le martyre et que les morts civils et militaires
s’accumulent de tous bords y compris parmi les éléments des grandes
nations au chevet de notre pays ».
À l’en croire, selon l’ONU, entre octobre et décembre 2019, l’armée
malienne a perdu : 193 soldats au centre et au nord du pays et plus de
456 civiles avec 44 soldats français. L’attaque de Sokolo avec la mort
d’une vingtaine de FAMA est encore fraiche dans les esprits, sans
compter les ressentes attaques des camps de gendarmeries de Alatola
à Niono le 9 février avec 3 gendarmes tués et de Djéma dans la région
de Kayes le 10 février avec un (1) gendarme tué et deux autres
blessés.
« Ces différentes attaques contre les symboles de notre État ont
succédé à tant d’autres avec des dégâts plus importants en termes de
pertes de vies humaines et de matériels militaires. Je soutiens la
position du Président de la République, par ce que j’ai conscience
qu’elle est actuellement la seule issue possible pour aller vers la
paix », a-t-il laissé entendre.
À l’en croire : « j’ai été le seul à porter cette hypothèse de négociation
lors de la ‘’Conférence d’Attente Nationale’’. Je me réjouis, enfin, que
mon idée ait fait son chemin et qu’au plus haut sommet de l’État, elle
est parue comme une alternative sérieuse. Je ne peux que m’en féliciter
et surtout féliciter le peuple malien pour l’avoir fortement
recommandée dans le cadre du DNI ».
Pour finir, il a exprimé son soutien au Président de la République
d’avoir associé l’acte à la parole, à travers une décision difficile, à la
fois sage et bien appropriée.
Aïssétou Cissé