Hier, mardi 30 août, le Directeur Général de la Gendarmerie nationale, accompagné de plusieurs de ses chefs de service, faisait face à la presse dans les locaux du Ministère de la Sécurité intérieure. Il s’est agi pour lui de définir le rôle de la gendarmerie au sein de l’armée et d’expliquer la stratégie de sécurisation de la ville de Bamako.
La tradition a été respectée. Chaque fin de mois, le Ministère de l’Intérieur s’est fixé pour objectif de communiquer sur les actions de ses services rattachés. Pour ce mois d’août, la gendarmerie passait pour la seconde fois. Face aux Hommes des médias, le DG de la gendarmerie nationale, le Magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé, expliquera le rôle de la gendarmerie dans le maintien de l’ordre au sein des grandes villes comme Bamako. Selon lui, il est révolu le temps où l’on pensait qu’il ne revenait qu’à la police seule de gérer la sécurité au sein de la cité. La gendarmerie joue aux côtés de la police depuis longtemps un rôle crucial dans le maintien de l’ordre. C’est d’ailleurs pourquoi il est nécessaire aujourd’hui de passer d’une compagnie de gendarmerie à deux dans le District de Bamako. Cette seule compagnie qui existe depuis l’Indépendance nationale du Mali ne suffit plus pour permettre à la gendarmerie de mener à bien sa mission. Il faut, selon le Magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé, une seconde compagnie sur la rive droite. Cette compagnie va avoir sous sa responsabilité les Brigades de Kalabancoro et celles qui vont ouvrir sur la rive droite. Il est dans l’urgence, selon lui, d’étoffer les effectifs. La future compagnie de la rive droite et les brigades sur les deux rives permettront avec un effectif bien étoffé de créer une ceinture de sécurité autour de Bamako. Cette mesure de sécurisation de la capitale servira de test qui sera par la suite expérimenté sur l’ensemble du territoire national. Car, selon le DG de la gendarmerie: «Le Mali ce n’est pas que Bamako». L’occasion du Sommet Afrique-France, que notre pays s’apprête à accueillir en janvier 2017, sera un test pour ce dispositif sécuritaire que la gendarmerie compte mettre en place avec la coordination de la police nationale.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT