La plateforme des syndicats de la santé du Mali a déposé sur la table du Gouvernement un préavis de grève de 216 Heures (soit 9 jours de grève à partir du 5 juin 2018). Le motif évoqué est d’amener le Gouvernement à tenir ses engagements issus du procès-verbal du 16 avril 2017.
«Considérant le non-respect des engagements pris par les autorités politiques, administratives et sanitaires dans le procès-verbal du 16 avril 2017», la plateforme des syndicats de la santé a décidé d’observer, à partir du 5 juin, une grève de 216 heures (soit 9 jours) si les doléances suscitées ne sont pas satisfaites. Manière de dénoncer l’indifférence du régime d’IBK face à ses propres promesses. Donc, ça risque d’être pire que la grogne des cheminots qui ont barricadé, la semaine dernière, la ville de Bamako avec des trains et wagons voyageurs pour réclamer leurs quatre mois de salaires impayés. Sous quel régime vit-on ! Diantre, les autorités ne mesurent-elles pas les conséquences d’une heure de grève des médecins ?
En tout cas, l’Etat est appelé à trouver un terrain d’entente avec la plateforme avant de reproduire le même scenario dramatique comme la grève précédente qui aurait fait plus de 300 morts dans l’ensemble du pays.
Dans ledit préavis de grève, la plateforme exige sans délai:
-L’adoption d’un Statut particulier pour les fonctionnaires de la santé et de l’hygiène publique ; les médecins ; les pharmaciens ; les chirurgiens-dentistes ; les assistants médicaux; les ingénieurs de santé ; les techniciens supérieurs de santé et les techniciens de santé ;
-L’adoption des points d’accord du procès-verbal de conciliation du 16 avril 2017 notamment l’intégration des contractuels sur fonds ASACO dans la Fonction publique des collectivités et l’intégration des contractuels des hôpitaux dans la Fonction publique de l’Etat ;
-La création de passerelle entre la Fonction publique des collectivités territoriales et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Nous y reviendrons…
Seydou Konaté : LE COMBAT